A Londres, un rassemblement pour la liberté d'expression porté par une figure de l'extrême droite
Des dizaines de milliers de personnes sont attendues samedi à Londres à l'appel de Tommy Robinson, figure de l'extrême droite britannique, pour ce qu'il présente comme un rassemblement "pour la liberté d'expression", sujet qui agite le débat public au Royaume-Uni.
AFPPublié le 13/09/2025 à 13:30, mis à jour le 13/09/2025 à 15:37
Le dirigeant d'extrême droite britannique Tommy Robinson, le 3 juillet 2025 à LondresAFP/Archives / JUSTIN TALLIS
Ce rendez-vous intervient après un été marqué par des manifestations anti-immigration devant des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile, largement relayées sur les réseaux sociaux par l'activiste.
Une contre-manifestation à l'initiative d'une organisation antiraciste, Stand Up To Racism UK, doit se dérouler samedi au même moment à la mi-journée, dans le centre de la capitale britannique.
La police de Londres a indiqué qu'elle mobiliserait quelque 1.000 agents pour garantir que "les deux manifestations se déroulent pacifiquement".
Tommy Robinson, 42 ans, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, est le fondateur de l'ex-groupuscule English Defence League (Ligue de défense anglaise), issu de la mouvance hooligan.
Des fleurs, des ballons et des pancartes ont été déposés sur le trottoir en hommage au fondateur de Turning Point USA, Charlie Kirk, devant le siège de l'association à Phoenix, en Arizona, le 12 septembre 2025AFP / CHARLY TRIBALLEAU.
"Marchez pour votre pays, marchez pour la liberté, marchez pour vos enfants et marchez pour Charlie Kirk", a-t-il déclaré jeudi sur X, en référence à l'influenceur conservateur américain Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse trumpiste, tué mercredi par balles aux États-Unis.
Connu pour ses positions anti-immigration et anti-islam, Tommy Robinson a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour troubles à l'ordre public. Il a été emprisonné en 2018 pour outrage au tribunal, puis en 2024 pour avoir répété des propos diffamatoires sur un réfugié.
Libéré en mai, il avait notamment reçu le soutien du milliardaire américain Elon Musk.
Plusieurs mobilisations de ses partisans ont par le passé rassemblé des milliers voire des dizaines de milliers de personnes, comme en juillet 2024 où ils étaient entre 20.000 et 30.000, selon des estimations de l'organisation antiraciste Hope Not Hate.
Débat sur la liberté d'expression
Tommy Robinson présente depuis des mois ce rassemblement comme "le plus grand jamais consacré à la liberté d'expression".
Les participants sont appelés à se retrouver à 11H00 (10H00 GMT), avant de marcher en direction de Whitehall, c?ur du pouvoir politique du pays.
Le président du parti français d'extrême droite Reconquête, Eric Zemmour, prononce un discours à Orange, dans le sud-est de la France, le 7 septembre 2024AFP/Archives / CLEMENT MAHOUDEAU.
Les organisateurs ont annoncé la présence de plusieurs personnalités de la droite et de l'extrême droite britanniques et étrangères, dont Steve Bannon, l'ancien conseiller du président américain Donald Trump. Le président du parti français d'extrême droite Reconquête, Eric Zemmour, a confirmé sa présence.
Ce sujet de la liberté d'expression, au c?ur d'un débat public au Royaume-Uni depuis plusieurs mois, a été ravivé début septembre lorsque des policiers armés ont arrêté à l'aéroport londonien de Heathrow un créateur de séries accusé d'avoir diffusé des messages hostiles aux personnes transgenres.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 10 septembre 2025POOL/AFP/Archives / Alberto Pezzali.
Le débat est le plus souvent soulevé par la droite et l'extrême droite, mais il a aussi été évoqué en lien avec les centaines d'arrestations de manifestants exprimant leur soutien au groupe Palestine Action, qui a été classé "organisation terroriste" par le gouvernement.
Face au tollé, le Premier ministre Keir Starmer s'est dit "très fier" de la "longue tradition de liberté d'expression" dans le pays, qu'il "défendra toujours".
Tommy Robinson doit à nouveau être jugé en octobre 2026 pour avoir refusé de donner le code PIN de son téléphone portable, que la police lui réclamait en vertu des pouvoirs étendus dont elle dispose dans le cadre de la loi sur le terrorisme de 2020.
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