Une Niçoise a lancé une pétition contre les "pièges à colle" qui a déjà recueilli 14 000 signatures

Certains pays ont déjà tranché législativement la question et ont interdit la vente et l’utilisation des "pièges à colle" pour les rats et les souris. En Allemagne, par exemple, les personnes prises en flagrant délit d’utilisation de cette méthode qui enfreint la loi sur la protection animale risquent jusqu’à 25.000 euros d’amende.

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S.G Publié le 09/05/2024 à 19:00, mis à jour le 09/05/2024 à 19:00
Comment se débarrasser des rats qui pullulent dans certains quartiers de Nice? Pas avec un piège à colle dénoncent l’association de protection animale PAZ. (Photo Frantz Bouton)

Certains pays ont déjà tranché législativement la question et ont interdit la vente et l’utilisation des "pièges à colle" pour les rats et les souris. En Allemagne, par exemple, les personnes prises en flagrant délit d’utilisation de cette méthode qui enfreint la loi sur la protection animale risquent jusqu’à 25.000 euros d’amende.

En France, le piège à colle n’est pas interdit, au grand dam des associations de défense animale, qui ne cessent de dénoncer une pratique cruelle, entraînant une souffrance extrême pour les rongeurs.

"Je suis choquée"

À Nice, Yaël, une cliente du Bricorama de Magnan, a lancé une pétition sur internet afin que le magasin cesse d’en commercialiser. En quelques semaines, elle a recueilli plus de 14.000 signatures.

"Je suis choquée par le fait que votre Bricorama vende des pièges à colle! Ces produits sont extrêmement cruels pour les animaux piégés qui agonisent pendant des heures voire des jours englués sur la plaque, avant de mourir de faim, de soif ou d’épuisement dans leurs propres excréments", écrit la Niçoise qui en appelle à l’humanité de la direction du magasin niçois. Sans effet pour le moment.

"Oui nous vendons des pièges à colle", confirmait, hier matin, une vendeuse de l’enseigne niçoise, située avenue de la Californie. Quant à la direction, elle a simplement indiqué être "au courant de la pétition et du fait que certains Bricorama ont retiré les pièges de leurs rayons". C’est effectivement le cas à Boulogne-Billancourt, à Longuenesse, ou encore aux Abrets-en-Dauphiné.

D’autres enseignes les ont proscrits de leurs rayons

D’autres enseignes de bricolage ont pris cette décision pour tous leurs magasins, comme le révèle Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ, Paris Animaux Zoopolis. La militante intime "Bricorama de cesser immédiatement, au niveau national, la vente de ces produits comme l’ont déjà fait plusieurs de ses concurrents Leroy Merlin, Castorama, ManoMano et, prochainement Mr Bricolage".

Pour Paz, la méthode pour se débarrasser de ces nuisibles est inacceptable: "Englués sur la plaque, certains rongeurs se déchirent la peau, rongent leurs propres membres ou se brisent les os en essayant de se décoller. Les yeux et muqueuses des animaux peuvent être pris dans la colle, entraînant une mort lente par étouffement".

Ces produits sont tellement cruels, insiste-t-elle, "que les fabricants n’ont pas le droit d’indiquer sur l’emballage qu’il s’agit de pièges mortels mais de “simples" instruments de capture".

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