"Ce n’est pas moi": nouvelle ligne de défense pour le terroriste présumé de l'attentat à la Basilique de Nice?

Le terroriste présumé a été une nouvelle fois entendu, cet été, par le juge d’instruction du Pôle antiterroriste, après un premier interrogatoire en avril où il disait ne se souvenir de rien.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 29/10/2021 à 07:00, mis à jour le 29/10/2021 à 07:30
Brahim A. a été neutralisé par les tirs des policiers municipaux au sein de la basilique Notre-Dame de Nice le 29octobre 2020. Ici, la police scientifique en intervention après l’attentat. Patrice Lapoirie / Nice Matin

Mardi 6 avril, Brahim A. était interrogé pour la première fois, un peu plus de six mois après l’attentat. Lors de cet interrogatoire, le Tunisien a argué ne se souvenir de rien. Quelques bribes de son passé en Tunisie, tout au plus, mais aucun détail de son passage éclair à Nice. Pas plus de son séjour de plus d’un mois en Italie, après son départ de Sfax le 19 septembre, en radeau de fortune direction Lampedusa (Italie).

Et cette amnésie trouble les magistrats. Feinte ou réelle? Grièvement blessé lors de son interpellation, notamment au thorax et à l’abdomen, Brahim A. avait été opéré à deux reprises.

Il en garde des séquelles. Mais, en février une expertise médicale établissait: "Il n’y a pas de blessure ou de traitement susceptibles d’entraîner des pertes de mémoire à court et moyen terme. Les pertes de mémoire alléguées pourraient éventuellement s’intégrer dans un syndrome de stress post-traumatique, mais qui ne peut être objectivé que par un examen psychiatrique. Une participation à type de simulation ne peut être exclue."

Une deuxième expertise, plus complète, a été demandée à un neurologue et un psychiatre. Ils avaient six mois pour étudier le suspect et doivent rendre leur rapport la semaine prochaine.

"Je ne suis pas entré dans cette église"

Sans attendre cette nouvelle expertise, Brahim A. a été de nouveau entendu, mercredi 30 juin, au Pôle antiterroriste à Paris.

Un long interrogatoire au cours duquel le juge d’instruction a tenté de décortiquer (à partir d’images tirées de la vidéosurveillance municipale, du téléphone du suspect et des caméras embarquées sur les pistolets à impulsion électrique), l’itinéraire du suspect du mardi 27 octobre au soir et son arrivée en gare de Nice et le matin du jeudi 29 octobre.

Peine perdue: Brahim A. n’a eu de cesse de répéter "ce n’est pas moi sur les photos", "Je ne suis pas allé ni passé par là", "je ne suis pas entré dans cette église"…

Le Tunisien de 22 ans a également martelé qu’il n’a "menacé, ni tué personne."

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