"Malheureusement, rien n’a changé depuis l’accident": à Vallauris, l’inquiétude des riverains près de 15 jours après l’accident mortel de Kamilya
Riverains et passants de l’avenue du Tapis-Vert témoignent et déplorent de voir que les comportements des usagers de la route n’ont pas changé depuis l’accident qui a coûté la vie à Kamilya, 7 ans, renversée le jeudi 29 août sur un passage piéton de cette artère de Vallauris.
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J. T.Publié le 11/09/2024 à 08:00, mis à jour le 11/09/2024 à 08:00
Kamilya, 7 ans, mortellement fauchée le jeudi 29 août sur un passage piéton, à Vallauris.(Photo DR)
"On fait très attention, nos parents nous demandent même de ne pas prendre ces passages piétons parce qu’il y a tout le temps des accidents." Ils sont nombreux, les jeunes Vallauriens, à monter le long de l’avenue du Tapis-Vert pour rejoindre le collège Picasso de la cité des Potiers, quelques centaines de mètres plus loin. Tous croisent du regard les gerbes de fleurs et les nombreux mots écrits à même les escaliers de l’immeuble où résidait la petite Kamilya, 7 ans, décédée après avoir été renversée, jeudi 29 août, par le pilote d’une moto de grosse cylindrée.
Sur place, au niveau du passage piéton où la petite fille a été percutée, l’ambiance reste pesante. Et tous gardent en tête le drame. "Malheureusement, rien n’a changé depuis, soupire, le visage grave, un commerçant qui travaille à quelques dizaines de mètres du lieu de l’accident. C’est une route très accidentogène. Les voitures, qui se garent sur les places de stationnement le long de l’avenue, montent toutes sur le trottoir pour éviter que les automobilistes leur arrachent un rétroviseur."
"J’ai moi-même failli me faire renverser à plusieurs reprises"
Autre problème unanimement soulevé, au-delà même de la délinquance routière, la présence, d’un côté comme de l’autre du macadam, d’une place de stationnement accolée au passage piéton qui rend la visibilité mauvaise. "J’ai moi-même failli me faire renverser à plusieurs reprises, raconte Mostefa, 68 ans, qui travaille en haut de l’avenue. J’ai même vu un homme âgé se faire percuter. Les gens roulent vite et on ne voit rien… Il faudrait, a minima, supprimer les stationnements d’un côté ou de l’autre de la rue."
Kamilya n’est pas la première enfant victime de cet axe routier accidentogène. Il y a trois ans de cela, David, 55 ans, qui habite en face du lieu de la tragédie, a été témoin d’un accident du même acabit, heureusement aux conséquences moins dramatiques. "Ah c’est sûr que ça a toujours été compliqué ici et rien n’est fait pour que ça s’arrange. Moi, je fixe les automobilistes dans les yeux avant de traverser, pour m’assurer qu’ils m’ont bien vu. Sur cette route, j’ai déjà vu des voitures se doubler, ce qui paraît vraiment très dangereux."
Mauvaise visibilité, absence d’aménagements sécurisés, exiguïté de l’avenue – auxquels s’ajoutent 3.000 passages de véhicules par jour ainsi que le tumulte des stationnements et de la vie de quartier – sont autant d’éléments qui inquiètent également Catherine, dont la fille vit à proximité avec un enfant de 2 ans. "Ils arrivent très vite depuis le haut de la route. Ma fille agrippe fermement mon petit-fils pour traverser parce que c’est connu de tous. Je viens très régulièrement et, clairement, les comportements n’ont pas changé depuis l’accident. C’est tellement triste ce qui est arrivé à cette petite…"
Riverains et passants de l’avenue du Tapis-Vert témoignent et déplorent de voir que les comportements des usagers de la route n’ont pas changé depuis l’accident qui a coûté la vie à Kamilya, 7 ans, renversée le jeudi 29 août sur un passage piéton de cette artère de Vallauris.Photo Patrice Lapoirie.
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