Après le passage dévastateur de Chido sur Mayotte, Emmanuel Macron a annoncé sur X, qu'il allait "décréter un deuil national", face à la tragédie. Une annonce faite après une réunion intergouvernementale de crise.
Ce mardi 17 décembre, il a annoncé qu'il se rendrait dans l'archipel d'ici "quelques heures", l'occasion pour lui, de préciser la date de ce "deuil national". Mais au fait, qu'en est-il et que faut-il savoir de cet évènement?
Qui prend la décision?
C'est le chef de l'Etat, Emmanuel Macron donc, qui est chargé de signer le décret portant deuil national. Sa fonction lui permet de décréter un ou plusieurs jours de deuil. Jusqu’en 2001, les journées de deuil national étaient organisées pour rendre hommage aux présidents de la République défunts.
En 2001, un deuil national a été décrété par Jacques Chirac, en hommage aux victimes des attentats de New York. Il s'agit du seul qui a honoré des personnes disparues hors du territoire national.
A quelles dates a-t-on déjà eu un deuil national?
Ainsi que l'explique le site du gouvernement viepublique.fr, sous la Ve République, le deuil national a été décrété neuf fois.
- 12 novembre 1970 : après la mort de l’ancien président de la République, Charles de Gaulle, le 9 novembre
- 6 avril 1974 : après la mort de Georges Pompidou le 2 avril, président de la République en exercice
- 11 janvier 1996 : après la mort de l'ancien président de la République François Mitterrand le 8 janvier
- 14 septembre 2001 : après les attentats du 11 septembre aux États-Unis
- 8 janvier 2015 : après l’attentat contre Charlie Hebdo du 7 janvier
- 15, 16 et 17 novembre 2015 : après les attentats du 13 novembre en Île-de-France
- 16, 17 et 18 juillet 2016 : après l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice
- 30 septembre 2019 : après la mort de l'ancien président de la République, Jacques Chirac le 26 septembre ;
- 9 décembre 2020 : après la mort de l'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing président de 1974 à 1981.
En quoi consiste cette période de "deuil national"?
Cette journée se veut digne et sobre. Le deuil national n'était pas une cérémonie, comme peuvent l'être un hommage national ou des obsèques nationales. Pour le "deuil national", il est de coutume de mettre les drapeaux en berne sur les bâtiments et édifices publics. "Dans certains cas, (...) l’organisation d’une minute de silence", précise viepublique.fr.
commentaires