Comment combattre le chômage? Un mois pour trouver des solutions
C'est le fléau du 21e siècle. Mais a-t-on tout essayé contre le chômage? Qui sont ces demandeurs d'emploi qui ont finalement décidé de créer le leur? C'est le thème de notre enquête du mois.
Aurore MalvalPublié le 01/11/2016 à 08:18, mis à jour le 12/03/2020 à 11:51
DR
Le constat n'est plus à faire, et pourtant on le refait chaque mois. En constatant des hausses et des baisses infinitésimales du nombre de demandeurs d'emplois. Le total augmente de 1,4% au mois d'août - "ooooooh" - il descend de 1,7% au mois de septembre - "aaaaaah..." On "enregistre une baisse", on se réjouit d'une "embellie".
A chaque fois, le gouvernement répète qu'il veut "inverser la courbe". Ce qui serait d'ailleurs en train de se produire depuis le début de l'année - même si 82% des Français n'y croient pas (sondage Odoxa pour France Info du 28 octobre). Trois raisons à cela: une légère reprise économique; la hausse des contrats aidés et le plan de formation mis en oeuvre pour 500.000 chômeurs.
Ça, c'était avant (mais alors vachement avant, au milieu des années 1970).DR.
Alors, on fait des cartes.
Celle-ci présente par exemple les taux de chômage selon les tranches d'âge dans le département des Alpes-Maritimes par Iris, c'est-à-dire le plus petit découpage territorial de l'Insee (il correspond en gros à des quartiers).
(Pour naviguer dans la carte, la survoler avec la souris ou le doigt. Les chiffres sont donnés en pourcentages).
Que montre-t-elle? Que les quartiers défavorisés, pudiquement appelés aujourd'hui "politique de la ville" sont plus touchés que les autres, même si les centres-villes ne sont pas épargnés. Qu'au sein de ces quartiers, les jeunes sont les premières victimes du chômage.
Paradoxe d'une "génération chômage" née à la fin des années 1980 qui n'a jamais connu le papy-boom promis, censé lui assurer une entrée triomphante sur le marché du travail. Ils ont fait des études. Pour certains, longues. En tout cas, ils sont souvent plus diplômés que leurs parents. Jamais ils n'auraient cru "galérer" autant. Et pourtant. Exclus du monde du travail avant d'avoir pu y mettre un pied, certains ne s'enregistrent même pas à Pôle emploi: "A quoi bon?"
La tendance de l'époque est à la quête de "sens" et la recherche d'un emploi exige désormais que celui-ci rende "heureux". Haro sur les "boulots à la con" (les "bullshits jobs" décrits par l'anthropologue américain David Graeber), absurdes et désincarnés, ceux dont "l'impact", "l'utilité" semble difficile à démontrer. C'est ainsi que des bac +5 tentent de se reconvertir en charpentiers ou boulangers, histoire de laisser autre chose qu'un ordinateur éteint à la fin de la journée.
Le chômage, c'est aussi le combat de la génération d'avant. Qui se retrouve à 45 ans à devoir accepter des jobs sous-payés parce qu'il faut bien travailler avant de prétendre - dans 15, 20, 25 ans? - à une maigre retraite, parce qu'il y a un crédit à payer et des enfants qui ne sont pas encore indépendants.
Ce sont leurs histoires que nous allons vous raconter.
Appel à témoins : Si vous êtes au chômage, que vous cherchez un emploi, que vous avez décidé de créer le vôtre, contactez nous : redaction-web@nicematin.fr ou amalval@nicematin.fr
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