Parcours, favoris, coureurs locaux, étapes-clés... Ce qu'il faut savoir sur l'édition 2020 du Tour de France

Le parcours, les favoris, les coureurs locaux, les 8 étapes les plus importantes... Voici tout ce qu'il faut savoir sur le Tour de France 2020. Coup d'envoi le 29 août prochain à Nice.

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Romain Laronche Publié le 22/08/2020 à 11:00, mis à jour le 22/08/2020 à 11:00
Le Tour de France va partir de Nice. Photo archives Patrice Lapoirie

les coureurs français

Julian Alaphillipe

Julian Alaphillipe Photo AFP.

Après un Tour 2019 de haute volée (5e du général, prix de la combativité, deux étapes et maillot jaune pendant 14 jours), le leader de la formation Deceuninck-Quick Step est attendu sur les routes.Pas forcément pour la victoire finale, mais ce grand spécialiste des Classiques (Milan-San Remo, Flèche wallonne, Classique de Saint-Sébastien) est un puncheur comme on en voit peu.

Très populaire auprès du public, il peut être l’agitateur numéro 1 de l’édition 2020.Après un Tour 2019 de haute volée (5e du général, prix de la combativité, deux étapes et maillot jaune pendant 14jours), le leader de la formation Deceuninck-Quick Step est attendu sur les routes.

Pas forcément pour la victoire finale, mais ce grand spécialiste des Classiques (Milan-San Remo, Flèche wallonne, Classique de Saint-Sébastien) est un puncheur comme on en voit peu. Très populaire auprès du public, il peut être l’agitateur numéro 1 de l’édition 2020.

Romain Bardet

Romain Bardet Photo AFP.

Sur le podium en 2016 et 2017 (2e puis 3e), le grimpeur d’AG2R avait pour ambition la victoire finale sur l’édition 2019 mais des défaillances lors des chronos et surtout dans les ascensions de la Planche des Belles Filles, du Soulor et du Tourmalet l’empêchent de bien figurer au général (15e à Paris).

En lot de consolation, il vise le maillot à pois, qu’il ramène sur les Champs-Élysées.

Alors qu’il ne devait pas se présenter sur le Tour 2020 pour se concentrer sur le Giro et la Vuelta, la crise sanitaire a bouleversé ses plans.

"Je ne serai pas focalisé sur le classement général. Je vais y arriver sans pression", a-t-il confié au quotidien régional La Montagne en juin.

Warren Barguil

Warren Barguil Photo AFP.

Meilleur grimpeur du Tour en 2017, le champion de France 2019 reste sur une belle 10e place au général.

Au sein d’une équipe qui s’est bien renforcée avec l’arrivée de Nairo Quintana, Barguil peut ambitionner quelque chose sur cette édition 2020.

Une nouvelle place dans le top 10 ? Pourquoi pas. Une victoire d’étape?

Aussi. Plutôt à l’aise dans les cols, le Breton peut être un agitateur de la grande boucle, lui l’ancien vainqueur du prix de la combativité (2017).

David Gaudu

David Gaudu Photo AFP.

13e et dauphin de Bernal au classement du meilleur jeune l’an dernier, le coureur de la FDJ sera un solide allié pour Thibaut Pinot.

Quatrième du Tour des Émirats en début d’année, il va se lancer à l’assaut de son troisième Tour à seulement 23 ans.

Vainqueur de Tour de l’Avenir en 2016, il sera attendu en montagne, son terrain de prédilection.

Bryan Coquard

Bryan Coquard. Photo AFP.

Pistard et médaillé d’argent aux JO de Londres en 2012, Coquard va se présenter sur le Tour avec la liquette de B&B Hotels-Vital Concept, l’une des trois équipes invitées.

L’idée sera donc surtout de se montrer, notamment dans les sprints, car le natif de Saint-Nazaire a sans doute envie d’aller se frotter aux meilleurs de la discipline.

Christophe Laporte

Christophe Laporte Photo AFP.

Le sprinteur varois sort d’un Tour malheureux (abandon à la 8e étape) alors qu’il avait bouclé les quatre précédents.

Mais il doit surtout faire avec l’arrivée d’un autre sprinteur chez Cofidis –l’Italien Elia Viviani– sans oublier sa vilaine blessure de janvier (fracture au poignet).

Guillaume Martin

Guillaume Martin Photo AFP.

Pour son quatrième Tour, le coureur de la Cofidis, équipe qu’il vient de rejoindre, souhaite rester dans ses standards.

Et ils sont élevés puisqu’il sort d’une très belle 12e place au général (23e en 2017, 21e en 2018). Troisième de la Classic de l’Ardèche en début de saison, le Parisien de 23 ans, au profil de grimpeur, espère confirmer son potentiel.

le parcours 2020

Le parcours du Tour de France 2020 Infographie DR.

les favoris

Egan Bernal (Col/Ineos, 23 ans, vainqueur en 2019)

Photo AFP.

Il est devenu, l’an passé, le plus jeune vainqueur du Tour d’après-guerre. Intouchable dans les Alpes, le grimpeur colombien semble un ton au-dessus de la concurrence.

Il a pour lui la jeunesse, ses aptitudes de grimpeur sur un parcours qui favorise les coureurs de son type, une capacité à passer tous les terrains et la meilleure équipe du monde pour l’escorter.

Seule interrogation, la loyauté de Geraint Thomas, son dauphin l’an passé, et de Chris Froome, son ex-leader.

Autre mystère, son état de forme. Jusqu’au confinement, ses seules courses ont eu lieu dans son pays, sur le championnat national et le Tour de Colombie, où il avait été battu à chaque fois par son compatriote Sergio Higuita.

Mais pour sa reprise, en Occitanie, il a remis les pendules à l’heure.

Nairo Quintana (Col/Arkéa-Samsic, 30 ans, 2e en 2013 et 2015)

Quintana Nairo Photo Sébastien Botella.

On le disait vieillissant, déclinant. Poussé vers la sortie par Movistar en fin de saison dernière, le grimpeur de Tunja a semblé retrouver la forme de ses meilleures années en ce début de saison.

En quittant son équipe de toujours, pour rejoindre les Français d’Arkéa-Samsic, Quintana a cassé sa routine.

Résultat, cet hiver, le Colombien était intouchable (vainqueur du Tour de Provence, de celui des Alpes-Maritimes et du Var et de l’étape-reine de Paris-Nice).

Va-t-il pouvoir garder la même forme en cette fin d’été – lui qui a chuté début juillet chez lui en Colombie – et jusqu’où pourront l’accompagner les hommes d’Emmanuel Hubert? Deux interrogations qui demeurent.

Primoz Roglic (Slv/ Jumbo-Visma, 30 ans, 4e en 2018)

Primoz Roglic Photo AFP.

Le Slovène a fait l’impasse l’an passé sur le Tour. L’ancien sauteur à skis avait d’autres objectifs. Résultat? Une razzia.

Troisième du Giro, vainqueur de la Vuelta, mais aussi sur le Tour de Romandie ou Tirreno-Adriatico, ce qui fait de lui le numéro 1 mondial.

Le parcours de ce Tour, avec un seul chrono, ne l’avantage pas.

Il partira avec le costume de co-leader, avec Tom Dumoulin, voire Steven Kruijswijk, dans l’armada des Jumbo-Visma.

Thibaut Pinot (Fra/ Groupama-FDJ, 30 ans, 3e en 2014)

Thibaut Pino (à gauche) Photo AFP.

Sans sa blessure à la cuisse, Thibaut Pinot aurait-il gagné le Tour l’an passé ? On ne le saura jamais, lui non plus.

Une frustration énorme qui le fera revenir avec une rage féroce. S’il retrouve son niveau des Pyrénées, il fera partie des favoris.

Deux atouts pour lui: le parcours et la saison plus fraîche en septembre.

Tom Dumoulin (P-B/Jumbo-Visma, 29 ans, 2e en 2018)

Absent l’an passé, le vainqueur du Giro 2017 revient pour gagner. Mais il devra déjà se montrer le meilleur dans son équipe.

Emanuel Buchmann (All/Bora-Hansgrohe, 27 ans, 4e en 2019)

La révélation du dernier Tour devrait être encore au rendez-vous. De là à gagner, il lui reste un cap à passer...

Tadej Pogacar (Slv, UAE Emirates, 21 ans, 1re participation)

UAE Emirates lance sa pépite sur le Tour. L’an passé, il a fini 3e de son premier grand Tour (Vuelta). Un pur grimpeur!

les coureurs régionaux

Nicolas Roche: "je suis le Niçois du tour"

Nicolas Roche et son père Stephen. Photo Sébastien Botella.

Son passeport est irlandais, mais son cœur est azuréen. Nicolas Roche possède une double culture, lui dont le père –Stephen, immense champion des années 80– reste une icône à Dublin et dans tout le pays.

Le coureur de Sunweb a lui-même passé une partie de son enfance sur la terre de son paternel. Mais sur ce Tour 2020, il sera bien le local de l’étape.

"Il ne faut pas dire qu’il n’y a pas de Niçois au départ du Tour, je suis le Niçois du Tour. ça fait 21 ans que j’habite sur la Côte d’Azur, que ça soit à Antibes, Juan-les-Pins Cannes et maintenant Monaco. J’ai commencé la compétition ici, été formé à l’OCCA, Draguignan puis au Sprinter club de Nice. Mes parents, ma sœur, mes deux frères, mes amis : tous vivent sur la Côte. Je ne me sens pas plus chez moi qu’ici", détaille Nicolas Roche, qui a également travaillé dans l’hôtel familial de Villeneuve-Loubet.

À 36 ans et après quinze saisons de professionnalisme, le double champion d’Irlande a déjà connu de multiples émotions dans sa carrière. Mais ce départ de Nice, qui coïncide avec son dixième Tour de France, aura toutefois une saveur particulière, lui qui a déjà connu cette sensation d’un départ à la maison.

"En 2009, c’était mon premier Tour. Ce départ à Monaco avait un goût encore plus spécial, même si je n’habitais pas encore là-bas. Je me souviens de la présentation de l’épreuve à l’Auditorium, j’avais eu la chair de poule. Il y a aussi eu ce chrono par équipes en 2013 à Nice. Ma famille était venue me voir à l’hôtel. C’était vraiment appréciable. Je retiens aussi le départ du Giro 2014 depuis Belfast. À la présentation des équipes, j’avais reçu l’accueil d’une rock-star. Dans les rues, il y avait mon portrait peint en gros. Je sentais vraiment les gens derrière moi, c’était indescriptible."

Ce Grand Départ avec les trois étapes azuréennes qu’il connaît par cœur apporte une légitimité à la présence du triple vainqueur d’étapes sur la Vuelta.

"Si on me prend, ce n’est pas parce que je connais le Turini car le Tour, c’est 21 étapes. Si je viens, c’est pour mon expérience sur les grands Tours (neuf Tours de France, tous terminés, neuf Vuelta, quatre Giro., ndlr), ma connaissance de tous les terrains. Que ça soit les Pyrénées, l’île d’Oléron, ou la Planche-des-Belles-Filles, j’y ai déjà passé pas mal de temps."

Celui qui a porté les plus prestigieux maillots ces dernières saisons (Tinkoff, Sky, BMC...) aura un rôle de capitaine de route, mais aussi sa carte à jouer dans les échappées au sein du collectif Sunweb, constitué pour les sprints autour de Cees Bol et Niklas Arndt.

Christophe Laporte: "Nice, une motivation supplémentaire"

Christophe Laporte (à droite) est passé proche d’un succès sur le Tour en 2018, battu par Démare. Photo AFP.

À 27 ans, Christophe Laporte va déjà connaître son sixième Tour. Depuis ses débuts en 2015, il n’en a pas loupé un. Le Farlédois y ira dans un rôle différent des dernières saisons, où il était le sprinteur numéro 1 de la Cofidis.

"On ne peut pas avoir deux sprinteurs au départ. Elia (Viviani) a un palmarès plus important que moi. Avec Fabio (Sabatini) et Simone (Consonni), notre rôle sera de travailler pour lui dans les sprints massifs. Moi, j’aurai ma carte dans certaines échappées", explique le Varois, qui n’a pu disputer qu’un seul jour de course cette saison. La faute à une fracture du poignet en janvier au Tour de San Juan (Argentine).

"Ma saison commence en août, estime Laporte. Elle va être condensée, j’espère avoir vite des résultats." 

Le natif de La Seyne aura deux temps forts: "Le Tour de France et les classiques."

Une Grande Boucle qui aura une saveur particulière. "C’est la première fois que je vais courir si près de la maison. Ma famille pourra venir au départ, je connais bien les routes, c’est une motivation supplémentaire."

Et aussi

Première pour Clément Russo?
En habitués, les Azuréens d’adoption Rudy Molard (Groupama-FDJ) et Mikael Cherel (AG2R) seront du rendez-vous. Le néo-Antibois Clément Russo, 25 ans, pourrait lui faire ses débuts sur le Tour. Il figure dans la présélection d’Arkéa-Samsic.

les 8 étapes les plus importantes

2e étape - dimanche 30 août

2e étape Infographie DR.

La montagne placée dès le deuxième jour. Du jamais-vu dans l’histoire du Tour. Avec les cols de La Colmiane, le Turini, Èze, ainsi que les Quatre chemins dans le final, cette journée à environ 3.900 mètres de dénivelé fait peur à tout le monde.

Interdiction d’avoir le moindre retard à l’allumage.

Même si le sommet du Turini est loin de l’arrivée (90 km), les meilleurs grimpeurs risquent de se découvrir dans le final, avec l’enchaînement Èze-Quatre Chemins.

"Notre rêve, c’est de voir épaule contre épaule, dès le premier week-end, ceux qui gagneront peut-être le Tour, estime Christian Prudhomme. Ce n’est pas un choix risqué, mais audacieux."

4e étape - mardi 1er septembre

4e étape Infographie DR.

La première arrivée au sommet du Tour. Certes, ce n’est pas encore la haute montagne, mais le final s’annonce musclé, avec l’ultime montée vers la station de ski d’Orcières-Merlette, à 1.825 m d’altitude.

L’ascension de 7,1 km à 6,7% de moyenne pourrait déjà faire des dégâts. D’autant que le reste de la journée, dessinée dans le massif du Dévoluy (Hautes-Alpes), aura déjà fatigué les organismes.

Par trois fois, le Tour est arrivé au sommet d’Orcières et ce sont des grands noms qui s’y sont imposés: Luis Ocana (1971), Lucien Van Impe (1972) et Pascal Simon (1982).

En 1971, Ocana avait infligé une correction à Eddy Merckx, terminant avec 8’42’’ d’avance.

9e étape - Dimanche 6 septembre

9e étape Infographie DR.

La deuxième et dernière étape pyrénéenne est certainement la plus favorable pour créer des écarts.

Après l’enchaînement col de la Hourcère (11,1 km à 8,8%) - col de Soudet (3,8 km à 8,5%) en milieu d’étape, les coureurs ont rendez-vous avec l’ascension du col de Marie-Blanque. Son sommet est placé à moins de 20 kilomètres de l’arrivée à Laruns, village qui retrouve le Tour deux ans après le succès de Roglic.

Un col modeste sur le papier (7,7 km à 8,6%), mais ces données sont trompeuses, car la pente ne descend quasiment jamais sous les 10% dans les quatre derniers kilomètres.

De très forts pourcentages favorables aux purs grimpeurs.

13e étape - VENDREDI 11 septembre

13e étape Infographie DR.

L’étape qui compte le plus de dénivelé sur ce Tour n’aura pas lieu dans les Alpes ni dans les Pyrénées, mais bien dans le Massif central. Ce parcours de 191 km dessiné entre Châtel-Guyon et Puy Mary, pour la deuxième arrivée en sommet de ce Tour, ressemble à l’étape-piège par excellence, avec pas moins de 4.400 mètres de dénivelé!

Pas un mètre de plat, des routes sinueuses et sept difficultés classées.

"Je suis très heureux de faire des arrivées au sommet dans les autres massifs (Massif central, Jura et Vosges), dans des lieux emblématiques, beaux, esthétiques et qui sont rudes", salivait Christian Prudhomme, au moment de la présentation du tracé en octobre.

15e étape - dimanche 13 septembre

15e étape Infographie DR.

Un gros morceau placé juste avant la deuxième journée de repos, qui précède l’arrivée dans les Alpes.

Une étape difficile et qui se termine au sommet du Grand Colombier (17,4 km à 7,1%), “le géant du Jura”, bien connu du Tour de l’Ain, où Thibaut Pinot a l’habitude de briller (victoire d’étapes en 2019, 2011, passage en tête en 2017 et 2010).

Mais cette fois, l’adversité sera bien plus relevée.

Depuis que le Tour a découvert ce col en 2012 (passage en tête de Voeckler), il y revient très régulièrement (2016 et 2017). Cette année, il aura les honneurs d’une première arrivée au sommet.

17e étape - mercredi 16 septembre

17e étape Infographie DR.

L’étape-reine de ce Tour sans discussion. Pour une raison principalement : ce final inédit au col de la Loze, soit sept kilomètres supplémentaires à gravir après la longue montée sur Méribel.

En tout, cela donne 21,5 km à 7,8%, avant d’atteindre la ligne d’arrivée, située à 2.304 m. Le “toit” de ce Tour.

Des pourcentages terribles, "certains virages sont aussi raides que la montée du Mur de Huy, c’est une succession de ruptures de pentes, toutes plus brutales les unes que les autres", selon Christian Prudhomme.

Et dire qu’avant cette ascension finale, les coureurs devront dompter le col de la Madeleine, abordé par une route plus sauvage qu’habituellement.

18e étape - jeudi 17 septembre

18eétape Infographie DR.

La dernière étape de montagne de ce Tour. Avant de dire au revoir aux Alpes, les coureurs ont rendez-vous avec plus de 4.000 m de dénivelé et quatre grands cols bien connus de la Grande Boucle (Cormet de Roselend, qui avait été zappé au dernier moment l’an passé à cause des coulées de boue, Saisies, Aravis, Glières).

En plus des pentes terribles en direction du plateau des Glières (6 km à 11,2%), il faudra traverser un tronçon de 2 km non goudronné, comme en 2018, où Julian Alaphilippe avait ouvert le bal.

Pour finir, le sommet de la dernière difficulté, le col des Fleuries, n’est situé qu’à 10 km de l’arrivée.

20e étape - samedi 19 septembre

20e étape Infographie DR.

L’unique contre-la-montre de ce Tour (36 km). Et quel chrono, avec le finish à La Planche-des-Belles-Filles, dans le massif des Vosges. Après une première partie plate, une deuxième en faux plat, la troisième sera radicalement différente, avec une pente terrible (5,9 km à 8,5%) et des passages à plus de 20%!

Depuis son arrivée sur le Tour en 2012, la côte fétiche de Thibaut Pinot ne le quitte plus.

Froome (2012), Nibali (2014), Aru (2017), Teuns (2019) s’y sont imposés.

La partie non asphaltée de l’an passé ne sera cette fois pas empruntée sur ce chrono qui devrait donner le nom du vainqueur du Tour 2020.

les chiffres du tour de france

2802. L’altitude du col le plus haut jamais grimpé par le Tour.Il s’agit de la cime de la Bonette, dans les Alpes-Maritimes – 2802 mètres – franchi par Federico Bahamontes en tête en 1962.

2. Seuls deux vainqueurs du Tour l’ont emporté sans jamais avoir porté le maillot jaune durant la course : Jean Robic (1947) et Jan Janssen (1968) ont remporté l’épreuve à la dernière étape.

8. Raymond Poulidor détient le record du nombre de podiums: huit. Joop Zoetemelk détient, lui, le record du nombre de places de dauphin: il a terminé six fois deuxième, en 1970, 1971, 1976, 1978, 1979, 1982.

111. Eddy Merckx détient le record de remise de maillots jaunes: 111. Loin devant son dauphin, Bernard Hinault (79). 

8. En secondes, le plus petit écart entre un vainqueur de Tour et son dauphin. Greg LeMond s’est imposé devant Laurent Fignon lors de l’édition 1989 pour... 8 petites secondes.

19. Le plus jeune vainqueur d’un Tour de France n’était âgé que de 19 ans et 352jours en 1904 : Henri Cornet.À l’inverse, le lauréat le plus âgé avait 36ans et 131jours en 1922 quand le Belge Firmin Lambot remporta l’épreuve.

1. Eddy Merckx est le seul coureur à avoir remporté durant le même Tour le maillot jaune, le vert et le grand prix de la montagne, c’était en 1969.

8. Le “Cannibale” est également le recordman de victoires d’étapes sur un seul Tour avec huit succès en 1970 et 1974, un record qu’il partage avec Charles Pelissier (Tour 1930) et Freddy Maertens (1976). Globalement, avec 34 victoires d’étapes sur le Tour, personne n’a fait mieux que Merckx dans ce domaine.

5. Le Luxembourgeois François Faber détient un record difficile à battre, celui de victoires d’étapes consécutives: 5 lors du Tour 1909 (de la 2e à la 6e étape).

15. Seulement 15 coureurs ont abandonné le Tour en portant le maillot jaune. Francis Pélissier (1927), Victor Fontan (1929), Sylvère Maes (1937), Fiorenzino Magni (1950), Wim van Est (1951), Bernard Van De Kerckhove (1965), Luis Ocana (1971), Michel Pollentier (1978), Bernard Hinault (1980), Pascal Simon (1983), Rolf Sorensen (1991), Stéphane Heulot (1996), Chris Boardman (1998), Michael Rasmussen (2007) et Tony Martin (2015).

253. En 1947, le Français Albert Bourlon s’est offert un record qui tient toujours, lors de la quatorzième étape (Carcassonne-Luchon): la plus longue échappée solitaire en parcourant 253kilomètres, seul en tête, avant de l’emporter avec 16 minutes et 20 secondes d’avance. Costaud.

18. Avec 18 Tours à son actif, dont 16 terminés, Sylvain Chavanel possède le record du nombre de participations à la Grande boucle.

41. Le Belge Piro Cerami demeure le plus vieux vainqueur d’étape puisqu’il avait 41 ans, 3mois et 3 jours, quand il s’est imposé en 1963.À l’inverse, l’Italien Fabio Battesini n’avait que 19 ans 4 mois et 13 jours lors de son succès d’étape sur le Tour 1931, personne n’a fait mieux niveau précocité.

20. Bernard Hinault détient le record du nombre de victoires en contre-la-montre individuel avec 20 succès, devant Eddy Merckx (16) et Jacques Anquetil (11).

50. Lors du succès d’étape de l’Italien Mario Cipollini dans l’étape Laval-Blois en 1999 a été enregistrée la plus haute moyenne de course: 50,355 km/h lors des 199 km parcourus. Le record de vitesse sur une étape appartient en revanche à David Zabriskie lors d’un contre-la-montre individuel de 19 kilomètres entre Fromentine et Noirmoutier-en-l’Île, avec une moyenne de 54,676 km/h. À noter que Rohan Dennis s’est imposé lors du prologue de 2015, à Utrecht, avec une moyenne de 55,446 km/h, mais sur seulement 13 kilomètres.

le palmarès

1903 Maurice Garin (FRA)
1904 Henri Cornet (FRA)
1905 Louis Trousselier (FRA)
1906 René Pottier (FRA)
1907 Lucien Petit-Breton (FRA)
1908 Lucien Petit-Breton (FRA)
1909 François Faber (LUX)
1910 Octave Lapize (FRA)
1911 Gustave Garrigou (FRA)
1912 Odile Defraye (BEL)
1913 Philippe Thys (BEL)
1914 Philippe Thys (BEL)
1919 Firmin Lambot (BEL)
1920 Philippe Thys (BEL)
1921 Léon Scieur (BEL)
1922 Firmin Lambot (BEL)
1923 Henri Pélissier (FRA)
1924 Ottavio Bottecchia (ITA)
1925 Ottavio Bottecchia (ITA)
1926 Lucien Buysse (BEL)
1927 Nicolas Frantz (LUX)
1928 Nicolas Frantz (LUX)
1929 Maurice De Waele (BEL)
1930 André Leducq (FRA)
1931 Antonin Magne (FRA)
1932 André Leducq (FRA)
1933 Georges Speicher (FRA)
1934 Antonin Magne (FRA)
1935 Romain Maes (BEL)
1936 Sylvère Maes (BEL)
1937 Roger Lapébie (FRA)
1938 Gino Bartali (ITA)
1939 Sylvère Maes (BEL)
1947 Jean Robic (FRA)
1948 Gino Bartali (ITA)
1949 Fausto Coppi (ITA)
1950 Ferdi Kubler (SUI)
1951 Hugo Koblet (SUI)
1952 Fausto Coppi (ITA)
1953 Louison Bobet (FRA)
1954 Louison Bobet (FRA)
1955 Louison Bobet (FRA)
1956 Roger Walkowiak (FRA)
1957 Jacques Anquetil (FRA)
1958 Charly Gaul (LUX)
1959 Federico Bahamontes (ESP)
1960 Gastone Nencini (ITA)
1961 Jacques Anquetil (FRA)
1962 Jacques Anquetil (FRA)
1963 Jacques Anquetil (FRA)
1964 Jacques Anquetil (FRA)
1965 Felice Gimondi (ITA)
1966 Lucien Aimar (FRA)
1967 Roger Pingeon (FRA)
1968 Jan Janssen (P.-B.)
1969 Eddy Merckx (BEL)
1970 Eddy Merckx (BEL)
1971 Eddy Merckx (BEL)
1972 Eddy Merckx (BEL)
1973 Luis Ocana (ESP)
1974 Eddy Merckx (BEL)
1975 Bernard Thévenet (FRA)
1976 Lucien Van Impe (BEL)
1977 Bernard Thévenet (FRA)
1978 Bernard Hinault (FRA)
1979 Bernard Hinault (FRA)
1980 Joop Zoetemelk (P.-B.)
1981 Bernard Hinault (FRA)
1982 Bernard Hinault (FRA)
1983 Laurent Fignon (FRA)
1984 Laurent Fignon (FRA)
1985 Bernard Hinault (FRA)
1986 Greg LeMond (USA)
1987 Stephen Roche (IRL)
1988 Pedro Delgado (ESP)
1989 Greg LeMond (USA)
1990 Greg LeMond (USA)
1991 Miguel Indurain (ESP)
1992 Miguel Indurain (ESP)
1993 Miguel Indurain (ESP)
1994 Miguel Indurain (ESP)
1995 Miguel Indurain (ESP)
1996 Bjarne Riis (DAN) (1)
1997 Jan Ullrich (ALL)
1998 Marco Pantani (ITA)
1999 à 2005: aucun vainqueur après l’annulation pour dopage des victoires de Lance Armstrong (USA)
2006 Oscar Pereiro (ESP) sur tapis vert (2)
2007 Alberto Contador (ESP)
2008 Carlos Sastre (ESP)
2009 Alberto Contador (ESP)
2010 Andy Schleck (LUX) (3)
2011 Cadel Evans (AUS)
2012 Bradley Wiggins (GBR)
2013 Chris Froome (GBR)
2014 Vincenzo Nibali (ITA)
2015 Chris Froome (GBR)
2016 Chris Froome (GBR)
2017 Chris Froome (GBR)
2018 Geraint Thomas (GBR)
2019 Egan Bernal (COL)

(1) Riis a reconnu depuis s’être dopé mais, les faits étant prescrits, la victoire ne lui a pas été réglementairement retirée.
(2) Après déclassement de l’Américain Floyd Landis pour contrôle antidopage positif.
(3) Après déclassement de l’Espagnol Alberto Contador pour contrôle antidopage positif.

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