"Nous n'avons pas peur de mourir": le message d'un commandant ukrainien défendant Azovstal avant de se rendre aux Russes

Les derniers soldats ukrainiens retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol ont reçu l'ordre de Kiev d'"arrêter de défendre la ville", a déclaré un des commandants dans un message vidéo vendredi.

Damien Allemand Publié le 20/05/2022 à 13:33, mis à jour le 20/05/2022 à 13:34
Le commandant d'Azov Bohdan Krotevych Photo DR

Marioupol est définitivement tombée. Les derniers combattants ukrainiens défendant l'usine Azovstal ont reçu vendredi 20 mai, "arrêter de défendre la ville". 

Avant de se rendre, Bohdan Krotevych, l'un des commandants du bataillon Azov a posté un message sur son compte Twitter. "Je vous assure, nous n'aurons pas peur de mourir. En mourant, nous aurons conscience que nous allons devenir un engrais de la terre ukrainienne. C'est notre terre natale qui a besoin de beaucoup d'engrais pour qu'à l'avenir une nouvelle génération d'Ukrainiens puisse y grandir. Cela achèvera notre mission", écrit-il. 

Ordre de Kiev, sort incertain

"Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville", a déclaré Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, une des unités ukrainiennes présentes dans l'aciérie. 

Le plus grand flou entoure le sort que les Russes réservent aux combattants du bataillon Azov qui défendaient Marioupol. 

Interrogé lors d'un briefing téléphonique avec des journalistes, le porte-parole du Kremlin a refusé de dire si ces soldats ukrainiens seraient considérés comme des prisonniers de guerre ou des criminels de guerre, alors que Moscou accuse de nombreux militaires ukrainiens, en particulier ceux du bataillon Azov de Marioupol, comme étant des "bandes armées néonazies".

"Je rappelle la déclaration de Poutine, ils seront traités en conformité avec le droit international", a dit Dmitri Peskov.

De son côté, le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, sans parler du cas de Marioupol en particulier, a jugé sur son compte Telegram que "les criminels nazis ne doivent pas faire l'objet d'un échange de prisonniers". "Concernant les nazis, notre position doit rester inchangée: ce sont des criminels de guerre, et nous devons tout faire pour qu'ils comparaissent en justice", a-t-il dit.

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