Leïla Bekhti et Jonathan Cohen réunis dans "Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan": une ode à la résilience

Leïla Bekhti et Jonathan Cohen se donnent la réplique dans un film sur la résilience, qui explore le rapport fusionnel d’une mère avec son fils.

Article réservé aux abonnés
Cedric Coppola Publié le 19/03/2025 à 09:00, mis à jour le 19/03/2025 à 09:00
Leïla Bekhti. Photo Marie-Camille Orlando

En 1963, Esther (Leïla Bekhti) met au monde Roland (Naïm Naji/Jonathan Cohen), petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse…

Inspiré d’une histoire vraie… dans laquelle est impliquée indirectement la célèbre chanteuse, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan souffre d’un problème de réalisation qui oblige le spectateur à accepter la convention. Faire, en effet, jouer à Leïla Bekhti (41 ans), la maman de Jonathan Cohen (44 ans), déconcerte et peut faire sortir le spectateur du film. Ce choix s’explique par une ellipse qui fait passer, au midpoint, le personnage principal de Roland de l’enfance à l’âge adulte et à axer le propos sur la relation qu’il entretient avec sa génitrice, ultra-protectrice. Cela pourrait passer si l’actrice, impeccable dans la première partie, ne forçait pas le trait dans la seconde. À sa défense, le maquillage, pour la vieillir, n’est pas des plus réussis.

Une relation à la fois touchante et étouffante

Malgré ces défauts, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan atteint son but de tisser une relation à la fois touchante et étouffante, sans tomber dans la caricature. L’incursion dans les années 1960, centrée sur un combat pour rester digne face à un système rigide qui enferme les individus dans des cases, est la plus captivante. Mention spéciale à l’une des scènes clé où un des frères aînés – l’adolescent Milo Machado-Graner révélé dans le palmé Anatomie d’une chute – apprend à lire à Roland grâce aux chansons de Sylvie Vartan. Un protagoniste qui, à l’instar du père ou de la future épouse, est éclipsé par la "Madre" dans un scénario rythmé à l’emporte-pièce.

De la même manière, Ken Scott aurait gagné à approfondir davantage la relation entre cet homme qui cherche à s’affirmer et l’interprète de La Plus Belle pour aller danser… Comme si, prisonnier du véritable fait divers, le réalisateur essayait de tout insérer, sans penser à donner une véritable cohérence à son film, qui reste toutefois une réflexion intéressante sur la résilience et la difficulté que peuvent avoir certaines personnes à couper les ponts avec leurs parents.

 

>DE KEN SCOTT (France, Canada), avec Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Joséphine Japy... Comédie dramatique. 1h32. Notre avis 2/5.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.