Méga-croisières à Nice et Villefranche-sur-Mer: le préfet des Alpes-Maritimes retoque l’arrêté de Christian Estrosi

Le préfet des Alpes-Maritimes conteste l’arrêté du président de la Métropole sur les mégas navires de croisière devant le tribunal administratif. Un épisode de plus dans cette bataille navale.

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Alain Ricci Publié le 10/07/2025 à 18:49, mis à jour le 11/07/2025 à 10:38

Christian Estrosi, président de la Métropole, est renvoyé dans les cordes.

À peine a-t-il pris un arrêté le 9 juillet pour réguler le trafic des passagers des navires de croisière à Nice et à Villefranche-sur-Mer qu’il est déjà contredit ce 10 juillet par le préfet des Alpes-Maritimes. Laurent Hottiaux annonce ce jeudi soir dans un communiqué qu’il va saisir le tribunal administratif de Nice pour demander la suspension et l’annulation de l’arrêté de la Métropole. Motif invoqué: "il est entaché de plusieurs illégalités et de nature à compromettre l’exercice d’une liberté publique ou individuelle".

Christian Estrosi a pris cet arrêté après son abordage manqué du Voyager of the seas, le 3 juillet. Le président de la Métropole voulait bouter, sans arrêté en sa possession, le navire de croisière hors de la rade de Villefranche-sur-Mer.

Cet arrêté de la Métropole prévoit l’interdiction des navires de plus de 450 passagers au port de Nice et de plus de 2.500 passagers à la gare maritime de Villefranche-Santé. Ce qui représente, d’ici la fin de l’année, 5 navires de croisière sur 75 escales à Nice et 14 navires sur 44 escales à Villefranche-sur-Mer. "Des escales pourtant confirmées par la Métropole en début d’année", Nicolas Plumion, président de l’Union maritime 06.

"Il n’est pas l’autorité investie du pouvoir de police portuaire"

"Sauf que le président de la Métropole n’est pas compétent pour prendre ce genre d’arrêté. Il n’est pas l’autorité investie du pouvoir de police portuaire: ni au port de Nice où c’est le préfet qui a ce pouvoir, ni au port de Villefranche-Santé et au port de la Darse où c’est le président du Département. Il n’a pas plus autorité au mouillage, puisque c’est la compétence du préfet maritime, précise Nicolas Plumion. Certes, la Métropole gère les bâtiments des gares maritimes. Donc il peut les fermer. Mais je tiens à lui rappeler qu’il a des obligations de sûreté par rapport aux passagers et à l’équipage. Les prochaines escales se dérouleront normalement. Nous avons pris des dispositions pour accueillir les passagers dans les meilleures conditions."

Contacté, Christophe Trojani, maire de Villefranche-sur-Mer, "ne souhaite pas faire de commentaires. Les séquences parlent d’elles-mêmes." Une table ronde devrait avoir lieu en préfecture ce vendredi 11 juillet avec l’ensemble des acteurs du secteur. "Nous serons force de propositions pour trouver des solutions. Nous sommes prêts à travailler sur le flux des passagers, avance Nicolas Plumion. Mais il faut garder en tête que les croisières représentent 30.000 à 35.000 passagers à Nice et 150.000 à 210.000 passagers à Villefranche-sur-Mer. On est bien loin des près de 15 millions de passagers de l’aéroport de Nice Côte d’Azur…"

Prochain test grandeur nature pour constater les résolutions de chacune des parties: le 14 juillet. Le Celebrity equinox fera escale ce jour-là en rade de Villefranche-sur-Mer. Il peut embarquer jusqu’à 2.850 passagers.

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