Comment la Ville de Menton veut aider ses commerces locaux grâce à Internet

Pour accompagner le déconfinement, mais également en prévision de l’avenir, la Ville va lancer une plateforme permettant aux commerçants locaux d’avoir une visibilité sur Internet

Article réservé aux abonnés
Alice Rousselot Publié le 26/11/2020 à 14:08, mis à jour le 26/11/2020 à 14:08
La plateforme vise à aider les commerces au temps du confinement et au-delà. Photo C.D.

Des dernières annonces faites par le président de la République, le maire de Menton, Jean-Claude Guibal, retient (au moins) une bonne nouvelle. "Nous sommes heureux que les commerces de proximité puissent rouvrir. Ceux qui n’avaient pas de trésorerie ont vraiment souffert…", commente-t-il.

La première phase du déconfinement a beau démarrer ce samedi, les aides aux commerçants ne s’arrêteront pas subitement. Bien au contraire.

À compter du 10 décembre, la Ville lancera une plateforme en ligne pour aider les boutiques à gagner en visibilité (lors du premier confinement, une "marketplace" avait été créée par Alain Comman avec ce même objectif de permettre aux commerces locaux de vendre en ligne et de gagner en visibilité. Elle reste accessible sur www.mentonshopping.fr, ndlr).

"Il s’agit d’accompagner le mouvement qui a été initié, tourné vers la livraison et le click and collect. Cette plateforme a vocation à être permanente", poursuit le maire, soucieux de penser au-delà du confinement. Une quinzaine de commerçants se sont déjà inscrits, indique-t-il.

"Vitrine sur le Net"

Responsable du service informatique, Fabrice Costa souligne que cette initiative est portée par la conseillère municipale en charge du numérique – Stéphanie Jacquot – qui continuera à superviser le projet. Aux côtés des services marketing et commerce.

"L’idée est née pendant le confinement. Elle repose sur le constat qu’il est devenu nécessaire pour les commerces, y compris les indépendants, d’avoir une vitrine sur Internet. Même si cela ne remplace pas une ouverture physique", explique-t-il.

Conscient que disposer de son propre site de vente en ligne n’est pas à la portée de tout le monde, tant il représente un coût et requiert des compétences techniques. Aussi une plateforme clé en main a-t-elle de quoi séduire les professionnels concernés.

Concrètement? "Cela fonctionne comme le marché des Halles… en ligne!", sourit Fabrice Costa. Poussant la comparaison jusqu’au bout: il s’agit d’un lieu (virtuel) municipal mis à disposition des commerçants, qui y exerceront leur activité de manière indépendante.

"Le même esprit, les mêmes principes président : les professionnels disposent d’un espace dans lequel ils font ce qu’ils veulent. Chacun a un mini-site où il peut proposer une description des produits, des photos…", résume le responsable informatique.

Précisant que les commerces inscrits fixeront eux-mêmes leurs conditions. Pour ceux qui le souhaitent, l’achat pourra notamment se faire en ligne – via un lien pour un paiement par carte ou par chèque-cadeau par exemple.

Ou sur place. Et si les commerçants qui en auraient la capacité pourront proposer un système de livraison, l’heure est pour le moment à privilégier le click and collect.

À ceux qui estimeraient que la plateforme arrive un peu tard, Fabrice Costa répond que l’intérêt consiste à s’inscrire dans le long terme. "Confinement ou non, les commerçants auront besoin de multiplier les canaux de vente. S’ils doivent assurer un espace de 8 m² par client, ils ne pourront pas forcément mener une activité normale. Et on ne sait pas quand la pandémie va finir, nous ne sommes pas à l’abri d’une troisième vague…"

À ses yeux, la plateforme ne vise pas à remplacer la vente en boutique, mais bien à être complémentaire.

"Les commerces ont contracté beaucoup de prêts qu’ils vont devoir rembourser. Les mois à venir s’annoncent difficiles, alors tout ce que la collectivité peut faire est important."

Le maire opine. Complète. "On considère que par les temps qui courent, un tel service est d’utilité publique".

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.