A la (re)découverte de Charlie Chaplin à Cannes, The Kid devenu King!

Pour la 9e édition estivale du musée éphémère du cinéma, gloire est rendue au génie de Charlie Chaplin à travers l’exposition intitulée The Kid, soit son film le plus autobiographique.

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Alexandre Carini Publié le 14/07/2024 à 12:45, mis à jour le 14/07/2024 à 12:45
Photos Seb. Botella et A.C.

C’est le vagabond le plus célèbre au monde. L’antihéros le plus adulé du cinéma mondial. Charlot, alias Charlie Chaplin. Parce que derrière la démarche chaloupée de ce drôle de personnage, il y avait le génie de Charlie Chaplin.

À travers son alter ego, "dandy" dandinant au chapeau melon et canne tournoyante sur le macadam, l’acteur-réalisateur-producteur a marqué à jamais l’histoire du 7e Art, en prouvant qu’un bon sketch muet vaut parfois mieux qu’un long dialogue pour faire passer un message humaniste. Irrévérencieux, tendre, comique, courageux et visionnaire, celui qui dénonce le nazisme dans le Dictateur et subit l’exil lié au maccarthysme après guerre aura connu misère et gloire, sans jamais renier sa part d’enfance éblouie.

"Charlot n’a jamais oublié d’où venait Charlie", confirme Yves Durant, commissaire de la merveilleuse exposition qui lui est consacrée au Palais des Festivals de Cannes, où l’artiste fit une ultime apparition durant le festival du film en 1971. Sur 600 m2, un décorum exceptionnel avec archives, extraits de films, objets d’époque pour rendre grâce à ce kid devenu king.


L’exposition The Kid est à découvrir du 9 juillet au 25 août tous les jours de 14 à 22 h au Palais des Festivals.
Tarifs : 4,50 e€, réduit : 2,50 e€, gratuit jusqu’à 18 ans.

The Kid, sorti en 1921 va consacrer définitivement le talent de Charlie Chaplin, qui sait passer du rire aux larmes comme personne. Son film le plus autobiographique, puisque ce gamin abandonné et adopté par Charlot reflète aussi l’enfant que fut Charlie Chaplin, ballotté entre logements de misère à Londres, orphelinats et asiles pour sa mère. Un film drôle, émouvant, mais aussi engagé, où Chaplin se fait critique des puissants pour mieux défendre la veuve et l’orphelin. Avec humour, toujours!

Photos Seb. Botella et A.C..

Au fil de l’expo, cet écran géant avec un best-of des scènes drolatiques signées Chaplin, pour "susciter un sourire toutes les 15 secondes". De l’humour à revendre, et la marque d’un personnage qui se décline en jeu de société, BD, et autres produits dérivés...bien avant les superhéros de Marvel!

Photos Seb. Botella et A.C..

À travers d’anciennes lanternes magiques, l’exposition rappelle combien ces objets ont compté dans l’imaginaire de Chaplin. Le montage du Kid, lui, a été cocasse. En plein divorce médiatique, Charlie s’est enfui avec kilomètres de pellicule pour éviter qu’elles ne soient saisies. Son chef-d’œuvre sera achevé dans une minuscule chambre d’hôtel miteux, avant d’être en pleine lumière. Du Charlot tout craché!

Photos Seb. Botella et A.C..

Une fenêtre au carreau brisé, qui laisse passer l’air glacial du fog londonien. Une mansarde désolée avec planches de bois au sol. Ce décor dans le film (reproduit dans l’expo) est le miroir fidèle de cette chambre sous toit dans laquelle Charlie, son frère Sidney et sa mère Hannah vécurent jadis. C’est cette dernière, artiste de music-hall qui lui transmettra tout l’art de la pantomime. Elle, perdra la raison. Lui, gardera son âme d’enfant.

Le "Kid" dans le film, c’est en réalité Jackie Coogan, un garçonnet de 5 ans que Charlie débusque lors d’un spectacle de claquettes, et qui lui vole presque la vedette ! Devenu star lui aussi, l’enfant sera surexploité par Hollywood, se fera spolier de sa fortune par sa mère et son beau-père, mais poursuivra néanmoins une carrière. Jusqu’à incarner l’affreux oncle Fester dans la Famille Adams (la série des années 1960)!

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