La récente présentation du prototype Mona Luna - un rover 100% européen de 750 kg - a levé le voile sur les ambitions de Venturi Space, détenu par l’homme d’affaires monégasque Gildo Pastor, dont le leadership des activités va désormais se concentrer à Toulouse, berceau de l’aérospatial français. Et ce, sans pour autant délaisser les branches monégasques et suisses où sont développées les batteries haute performance et les roues hyperdéformables.
"Gildo a décidé d’investir massivement et son objectif est de faire émerger le leader européen de la mobilité multiplanétaire à Toulouse. Pour être crédible, il faut avoir une infrastructure ainsi qu’un bureau d’études très puissant", confie Antonio Delfino, directeur des affaires spatiales de Venturi Space.
L'équivalent d'un financement étatique
Selon nos informations, Gildo Pastor et ses équipes ont fait une proposition de 150 millions d’euros à l’Agence spatiale européenne (ESA), l’équivalent d’un financement étatique et la perspective d’un partenariat public-privé inédit. À titre de comparaison, selon le budget de 7,68 milliards d’euros de l’ESA rendu public en janvier 2025, seulement 9 pays européens financent au-delà de cette somme colossale.
D’ici fin 2026, donc, une usine de plus de 10.000 m² sera érigée à Toulouse à deux pas du Centre national d’études spatiales (CNES) pour y employer 150 personnes, principalement des ingénieurs, qui travailleront au développement de Mona Luna. "Pour l’heure, Mona Luna n’a pas vocation à transporter des astronautes car l’ESA n’en est pas à cette étape. Mais le rêve, le Graal ultime, c’est d’en développer un et que des astronautes européens conduisent un rover européen de Venturi Space", confie Gildo Pastor.
Un projet conditionné à l’établissement d’un consortium européen.
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