Ancienne amie de la famille Rybolovlev à l'origine de la rencontre entre le président de l'AS Monaco et le marchand d'art suisse Yves Bouvier, Tania Rappo n'a pas du tout apprécié la communication de ses adversaires, jeudi, après l'inculpation du président de l'AS Monaco pour complicité d'atteinte à la vie privée.
Venue s'ajouter à une plainte initiale de Dmitri Rybolovlev pour escroquerie présumée d'Yves Bouvier lors de la vente de 38 tableaux, la plainte de Tania Rappo pour atteinte à sa vie privée est née après un dîner organisé le 23 février 2015 au domicile monégasque de Dmitri Rybolovlev. Lors de cette soirée, qu'elle décrit comme « privée », Tania Rappo avait été enregistrée par Tetiana Bersheda, alors conseillère juridique de Dmitri Rybolovlev.
« J'ai été manipulée »
Hier dans nos colonnes, Tetiana Bersheda maintenait que la conversation ne contenait « aucune discussion concernant la vie privée » et accusait Tania Rappo, entre autres, d'avoir « par le biais de mensonges, exercé une pression sur M. Rybolovlev » et d'avoir perçu « secrètement approximativement 100 millions d'euros de M. Bouvier ».
Des allégations niées en bloc par Tania Rappo qui nous affirmait avoir « été manipulée » dans le but, pour ses adversaires, de profiter de son statut de Monégasque pour « ancrer cette histoire à Monaco ».
« Désinformation »
Hier, Tania Rappo a répondu sur le terrain de la justice en déposant, à Monaco et « afin que la vérité soit établie sur ces circonstances », « une plainte pour des faits de corruption, trafic d'influence et violation du secret de l'instruction ».
Par communiqué, l'avocat pénaliste Denis Fayolle, précise : « Madame Tania Rappo déplore la désinformation dont elle fait encore l'objet, suite aux errements médiatiques de ceux qui sont manifestement plus pressés de s'exprimer devant la presse que devant la justice monégasque. Elle se réserve le droit de poursuivre en justice les auteurs de tout propos attentatoire à son honneur ou à sa considération. »
Une pique à l'égard de Tetiana Bersheda, inculpée pour atteinte à la vie privée de Tania Rappo, et une mise en garde appuyée.
« Tania Rappo rappelle avec force qu'elle n'a commis aucune infraction pénale, et que sa mise en cause ne résulte que des liens très particuliers qui unissaient début 2015, ceux qui la calomnient encore aujourd'hui, avec certains représentants des autorités judiciaires et policières en fonction à cette époque. »
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