Un créateur de contenu masculiniste ou encore un acteur de films pornographiques, voilà les personnalités très controversées qui ont été accueillies ce mardi 10 juin dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
Au total, cinq influenceurs aux contenus jugés problématiques par certaines députés ont été auditionnés par la commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
Venus défendre leurs intérêts, les questions réponses entre députés et influenceurs ont parfois mené à des discussions complètement lunaires.
"Les femmes n'ont rien à faire dans la rue après 22 heures"
"Il faut interdire TikTok parce que cette plateforme est néfaste", car "ce qui fonctionne le mieux, c’est le contenu qui choque", a affirmé Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, coach en séduction autoproclamé qui vend des formations en ligne, auditionné à distance.
Interrogé sur des propos tenus dans ses vidéos, comme affirmer que les femmes "n’ont rien à faire dans la rue après 22 heures", ce vidéaste a accusé la commission de vouloir "isoler (s)on propos" avant de quitter brusquement l’audition.
"C'est un problème de contrôle parental"
"Je n’ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté", s’est pour sa part défendu AD Laurent, reconnaissant partager dans ses vidéos en direct sur TikTok des liens vers les sites hébergeant son contenu pornographique. "Si des élèves de CE2 (...) accèdent à cette plateforme, c’est un problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne", a-t-il insisté.
Adrien Laurent, son vrai nom, comptait plus d’1,8 million d’abonnés avant de voir son compte banni mi-mai après un signalement de la ministre déléguée à l’Égalité femmes hommes Aurore Bergé, l’accusant de véhiculer des contenus misogynes et virilistes.
Les regrets de Nasdas
Connu pour ses distributions d’argent et de cadeaux dans son quartier de Perpignan, l’influenceur Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a également mis en avant la responsabilité des parents dans la consommation de ses contenus.
"Je regrette d’avoir fait en sorte que ces jeunes-là viennent et croient en moi au lieu de croire en leurs études", a toutefois reconnu celui qui compte 3,7 millions d’abonnés sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat. Revenant sur la récente annonce de son retrait des réseaux sociaux, il a affirmé avoir pris cette décision "il y a 3 mois", regrettant une "course aux vues" et l’impact sur sa santé mentale.
Ce jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok de passer devant les députés, qui doivent rendre leur rapport en septembre.
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