"Les ossements ont été mis là": des villageois ne croient pas à la thèse accidentelle de la mort du petit Emile

Alors que les recherches entreprises au Vernet pour retrouver des restes du corps du petit Emile ont été levées il y a presque deux semaines, des habitants du hameau des Alpes-de-Haute-Provence restent dubitatifs.

La rédaction Publié le 22/04/2024 à 11:46, mis à jour le 22/04/2024 à 11:46
Le petit Emile, âgé de 2 ans, avait disparu le samedi 8 juillet 2023. Photo DR

Le calme est revenu au Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les recherches pour retrouver des restes du petit Emile ont été arrêtées le 10 avril et seuls restent les habitants, qui ont chacun leurs hypothèses sur cette affaire.

"Ils vont conclure à un accident même si, au fond de moi, je n'y crois pas", confie un agriculteur à BFM DICI.

"Les ossements ont été mis là", assure-t-il. "Là-bas, il y a eu une coupe de bois, un bûcheron, ceux qui vont aux champignons, les chasseurs, leurs chiens… On peut passer à côté mais franchement, ça paraît gros."

"Pour un enfant, c’est loin du hameau. Il y avait un mètre d'herbe, des bois en travers, un terrain accidenté avec des bosses, des creux, des vallons… Non, je n'y crois pas!"

"Cela voudrait dire que nous sommes passés à côté de lui"

Un gendarme, sur place depuis le début de l'enquête, peine à croire à la thèse accidentelle. "Cela voudrait dire que nous sommes passés à côté de lui", regrette-t-il.

"Il n'y a que des gens qui n'ont jamais participé à une recherche opérationnelle qui peuvent penser qu'on retrouve toujours ce que l'on cherche", nuance un gradé, interrogé par BFM DICI.

"La chaleur, la fatigue, le monde et des chiens épuisés qui avaient travaillé toute la journée ailleurs avant d'arriver sur le site le samedi soir: beaucoup de facteurs peuvent expliquer que rien n'a été trouvé." 

Les causes du décès toujours inconnues

Emile avait disparu le 8 juillet, alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, rattaché au village du Vernet, à 1.200 mètres d'altitude.

Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte samedi 30 mars par une promeneuse du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.

Les juges d'instruction, qui pilotent l'enquête à Aix-en-Provence, ont déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes sur le terrain, notamment des spécialistes de l'ingénierie scène de crime, des anthropologues et deux équipes cynophiles de recherches de restes humains.

Ils ont pu retrouver des vêtements et un petit bout d'os dans la même zone, en contrebas de là où avait été découvert le crâne.

Pour autant, ces découvertes n'ont toujours pas permis d'expliquer la mort de l'enfant et des expertises poussées se poursuivent à Pontoise, à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

"Entre la chute, l'homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu'une autre", avait déjà expliqué le procureur d'Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon le 2 avril, lors de son unique point presse sur ce dossier.

Désormais, "il importe que la sérénité de l'enquête soit préservée, comme doit l'être la tranquillité de la famille de l'enfant et des habitants du Haut-Vernet", après des mois de surmédiatisation, a insisté le parquet le 10 avril.

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