Décès du petit Emile: une enquête et encore tant de questions un an après le drame

Le 8 juillet, cela fera un an qu’a débuté, avec sa disparition, l’affaire du petit Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence. Son crâne avait été retrouvé le 30 mars dernier. L’enquête se poursuit. Son acte de décès vient d’être signé par le maire du Vernet

Article réservé aux abonnés
Grégory Leclerc Publié le 05/07/2024 à 06:30, mis à jour le 05/07/2024 à 06:54
Le 8 juillet dernier, le petit Émile avait échappé à la vigilance de sa famille dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Photo DR

Le 8 juillet, cela fera un an que le petit Émile, deux ans et demi, a échappé à la surveillance de ses grands-parents, au hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Battues populaires, militaires, drones, hélicoptères, des milliers d’appels analysés, des centaines de prélèvements effectués, une cellule d’enquête nationale: des moyens colossaux ont été mis en place, mais le mystère reste entier.

Le 30 mars, le crâne du petit avait été retrouvé sur un chemin, à 1,7 kilomètre du Haut Vernet, par une randonneuse, relançant toutes les spéculations. Et actant officiellement son décès. D’autres ossements, un tee-shirt, des chaussures avaient été ensuite découverts dans la zone, minutieusement fouillée par des anthropologues. Pour autant, rien qui ne permette d’avancer sur les causes du décès. Le crâne ne portait pas de traces de coups.

"De nombreuses investigations sont en cours"

Qu’est-il arrivé à Emile? Chute accidentelle après s’être perdu? Homicide involontaire? Meurtre? Toutes les pistes, l’a rappelé le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, qui refuse de s’exprimer, sont toujours sur la table. "De nombreuses investigations sont en cours", répond-il simplement à Nice-Matin.

Le 28 mars, soit deux jours avant la découverte du crâne, les deux juges d’instruction chargés du dossier avaient organisé une mise en situation, avec l’ensemble de la famille et les habitants du hameau présents le jour de la disparition. Rien ne semble en avoir débouché. Aucune garde à vue n’a eu lieu à ce jour dans ce dossier.

De nouvelles expertises

Selon nos confrères de BFMTV, les juges d’instruction d’Aix-en-Provence ont décidé de donner une autre direction à l’enquête en confiant de nouvelles expertises à un laboratoire privé. L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie était à l’œuvre jusque-là. Il s’agit du laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, dirigé par le professeur Christian Doutremepuich et ses équipes. Un établissement de pointe spécialisé dans les analyses ADN et souvent sollicité dans les cold case (lire par ailleurs).

Selon nos informations, les enquêteurs continuent d’entendre régulièrement des habitants du hameau. Un des deux juges travaillerait sur la piste accidentelle, l’autre sur la piste familiale. "Ils posent des questions très ciblées", indique un habitant du hameau. La cellule d’enquête nationale "Émile" est toujours active au quotidien. Avec l’espoir de découvrir la vérité dans ce dossier.

Une femme jugée pour diffamation

L’affaire, qui a beaucoup ému, a également franchi les limites de l’acceptable, notamment sur les réseaux sociaux. Mi-juillet, une femme sera jugée à Marseille pour diffamation envers le grand-père du petit Émile. Sur Facebook, elle se faisait passer pour une secrétaire de mairie de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), le village des grands-parents et de la famille d’Émile.

Au Vernet, la vie a repris son cours. Les visites de journalistes se sont espacées. Le maire ne semble pas dans l’immédiat vouloir prendre d’arrêté d’interdiction d’accéder au Haut-Vernet pour la date commémorative. "Je pense que, lundi [le 8 juillet, pour les un an de la disparition, Ndlr], la France entière sera plus concernée par les élections", soupire-t-il. François Balique se réserve le droit de reprendre un arrêté, si la tranquillité des habitants était de nouveau dérangée. L’absence de réponses pèse comme une chappe de plomb sur le village. "Nous avons besoin de la vérité. Ne pas savoir, c’est pire que tout", soupire François Balique.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.