L'inscription de l'IVG dans la Constitution largement adoptée par le Congrès réuni à Versailles

Dans le décor solennel du Château de Versailles, le Parlement s'est réuni ce lundi 4 mars, en Congrès pour faire de la France le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

La rédaction Publié le 04/03/2024 à 19:00, mis à jour le 04/03/2024 à 19:25
La liberté d'avorter "reste en danger", "à la merci de ceux qui en décident", a déclaré Gabriel Attal. AFP

Un symbole historique. Dans le décor solennel du Château de Versailles, le Parlement s'est réuni ce lundi 4 mars, en Congrès pour faire de la France le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles ont très largement approuvé l'inscription dans la Constitution de l'interruption volontaire de grossesse, la France devenant le premier à pays à le faire de manière explicite.

780 parlementaires en faveur de son inscription 

780 parlementaires ont approuvé l'introduction à l'article 34 du texte fondamental de la phrase: "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Seuls 72 parlementaires ont voté contre. Ce vote historique a été salué par une ovation debout de l'hémicycle.

Yaël-Braun Pivet, présidente de l'Assemblée nationale et première femme à présider un Congrès, a ouvert les débats pour inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution. La France est "à l'avant-garde, elle est à sa place", a salué Mme Braun-Pivet, soulignant être la première femme de l'Histoire à présider un Congrès, la réunion des sénateurs et députés. "Aux femmes de France, nous disons que nous ne reculerons jamais. Aux femmes du monde, nous disons que nous les soutiendrons et que nous avancerons toujours à leurs côtés", a-t-elle lancé aux 925 parlementaires.

Emmanuel Macron a immédiatement salué une "fierté française" et un "message universel". 

"Une dette morale" envers toutes les femmes qui "ont souffert dans leur chair"

"Nous avons une dette morale" envers toutes les femmes qui ont "souffert dans leur chair" d'avortements illégaux, a déclaré Gabriel Attal, en ouvrant les débats du Congrès visant à inscrire dans la Constitution la liberté de recourir à l'avortement. Le Premier ministre a salué une "étape fondamentale" qui "restera dans l'Histoire", rappelant la longue marche des militantes pour garantir le droit à l'avortement. Il a ensuite fait applaudir longuement Simone Veil. 

"Nous donnons une deuxième victoire à Simone Veil et à toutes celles qui ont ouvert la voie", a-t-il salué, près de 50 ans après l'adoption de la loi sur la légalisation de l'avortement en France. Gabriel Attal était arrivé à Versailles accompagné du fils de l'ancienne ministre, Jean Veil. 

"La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Introduite à l'article 34, la phrase fait ainsi de la France une pionnière, à rebours de plusieurs pays où le droit à l'avortement recule, aux Etats-Unis ou en Europe de l'Est. 

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