"Notre objectif reste inchangé: tolérance zéro", des drones vont être déployés à Vintimille pour lutter contre les dépôts sauvages

Grâce à un fonds dédié, sept engins vont être acquis par la municipalité de la ville italienne pour améliorer la gestion des déchets et la protection de l’environnement au-delà de la frontière franco-italienne.

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M. R. Publié le 03/04/2025 à 09:00, mis à jour le 03/04/2025 à 11:23

L’Association des communes du bassin de Vintimille a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre les dépôts illégaux de déchets. Grâce à des fonds du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR), sept drones seront prochainement mis en service pour surveiller le territoire et détecter les décharges sauvages.

Le projet, piloté par la commune sous l’impulsion du ministère italien de la Transition Écologique, vise à améliorer la gestion des déchets tout en protégeant l’environnement. Ces drones "équipés de technologies de pointe en matière de détection et de surveillance" sont censés permettre "un contrôle accru des zones sensibles, y compris les endroits difficiles d’accès."

"Tolérance zéro"

"Grâce aux images satellites et aux prises de vues aériennes, les autorités pourront localiser avec précision les sites où des déchets sont abandonnés illégalement. Cette nouvelle approche facilitera l’intervention rapide des forces de l’ordre et dissuadera les comportements irresponsables", commente la municipalité de Vintimille.

"Notre objectif reste inchangé : tolérance zéro envers ceux qui transforment notre territoire en décharges personnelles. Cet investissement s’inscrit dans une démarche plus large de durabilité environnementale et d’amélioration de la gestion des déchets. Nous continuerons à œuvrer pour des villes plus propres en misant sur des solutions innovantes et des financements spécifiques afin de préserver notre territoire", a commenté le maire de Vintimille, Flavio di Muro.

Toutefois, cette décision suscite également des interrogations et des critiques parmi les habitants. Certains soulignent des préoccupations liées au respect de la vie privée et à la réglementation en vigueur, notamment le Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Une violation de la vie privée ?

Des citoyens craignent que la surveillance aérienne puisse entraîner des violations du droit à la vie privée, notamment si des images de propriétés privées étaient capturées sans consentement. "La surveillance des espaces privés, comme mon jardin clôturé, serait une violation de la vie privée protégée par l’art. 615-bis du Code pénal (ingérence illicite dans la vie privée), qui punit toute personne, en utilisant des équipements de capture visuelle, qui s’introduit indûment dans la sphère privée des autres. Par conséquent, si je détecte des drones survolant la zone privée de ma maison, je vais immédiatement signaler ce qui est arrivé à la Protection des Données Personnelles et, si nécessaire, dire les moyens légaux de protéger ma vie privée", avertit un habitant.

D’autres s’interrogent sur l’impact financier de cette initiative : combien cette opération coûte-t-elle aux fonds municipaux, et donc aux contribuables ? Enfin, la question des ressources humaines a également été soulevée : sept drones nécessitent des opérateurs qualifiés, la municipalité prévoit-elle de recruter du personnel ou de former des employés existants ?

Malgré de nombreuses remarques et inquiétudes soulevées par la population, la mairie n’a, pour l’heure, pas donné suite à ces interrogations.

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