L'affaire a de quoi interpeller. Ce samedi 21 juin, dans l’enceinte de Disneyland Paris, un faux mariage entre une enfant de 9 ans et un homme de 39 ans a été organisé au petit matin. La justice française tente désormais de faire toute la lumière sur cet événement troublant, survenu dans un complexe privatisé pour l'occasion.
Selon les informations communiquées par le parquet de Meaux et relayées par RTL, le principal suspect est un ressortissant britannique né en octobre 1985. Il a été mis en examen ce lundi 23 juin pour escroquerie, abus de confiance, blanchiment et usurpation d’identité, puis placé en détention provisoire. Concernant la qualification de corruption de mineur, il a été placé sous le statut de témoin assisté.
Une mise en scène à 130.000 euros
La cérémonie, qui devait se tenir entre 5h et 7h du matin – en dehors des horaires d’ouverture du parc – a été interrompue par les équipes de Disneyland Paris après avoir détecté "d'importantes irrégularités", comme l’indique un communiqué du parc relayé par RTL. Le site avait été réservé pour un montant total de 130.000 euros.
Sur place, une centaine de figurants avaient été mobilisés. Mais tous n’étaient pas informés de la nature réelle de l’événement. La prétendue "mariée" était une fillette ukrainienne de 9 ans.
Un homme déjà connu de la justice britannique
L’homme mis en examen serait inscrit au fichier britannique des auteurs d’infractions sexuelles sur mineurs, après avoir été condamné par le passé pour de tels faits. Il fait également l’objet d’un mandat de recherche au Royaume-Uni pour manquement à ses obligations liées à cette inscription.
Le Britannique mis en cause réfute fermement les accusations portées contre lui. Selon RTL, il se présente comme un simple acteur, engagé pour figurer à l’événement au même titre que les autres participants. Il assure n’avoir ni financé ni organisé la cérémonie.
Son avocat, Maître Jean-Christophe Ramadier, s’est exprimé auprès de la radio: "L’affaire est complexe. Mon client s’expliquera sur les tenants et les aboutissants, et comment il se retrouve dans cette histoire-là", a-t-il déclaré.
Une ressortissante lettone, également entendue dans cette affaire, a été placée sous le statut de témoin assisté.
L’enquête se poursuit sous l’autorité d’une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Meaux pour établir avec précision les responsabilités de chacun dans cette mise en scène aux contours encore flous.
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