La lumière au bout du tunnel pour la galerie commerciale du front de neige à Isola 2000, fermée, pour des raisons de sécurité, par arrêté municipal depuis le 19 juillet?
Ce mardi 29 juillet, la maire Mylène Agnelli et une partie de ses élus, des commerçants, des représentants de l’USPI (Union des socioprofessionnels d’Isola), des syndics et des conseils syndicaux, se sont réunis dans la salle du conseil municipal du village pour étudier et surtout signer la nouvelle convention "provisoire", valable jusqu’au 30 novembre. Certains ont signé du bout du stylo, mais ils ont signé quand même.
"On a fait des concessions, on a fait passer l’intérêt général avant notre intérêt particulier", soupire l’ex-3e adjoint, Pierre-Pascal Bastanti, désormais élu municipal d’opposition et commerçant. "On espère maintenant que la galerie va rouvrir le plus vite possible", lance de son côté un autre élu entré en dissidence, Eric George.
Les obstacles levés
Et ce devrait être le cas, confirme Mylène Agnelli. "On pourrait rouvrir rapidement, même jeudi", dit-elle. Dans la journée, la première magistrate d’Isola va devoir fournir les documents aux services de l’État, ainsi que la convention signée par toutes les parties. Une fois ces formalités exécutées, le poumon économique de la station devrait pouvoir rouvrir ses portes. Car, tous - ou presque tous - les obstacles relevés par la commission de sécurité sont désormais levés, comme l’absence de responsable unique de la sécurité. "Avec des commerçants et les syndics, on en a embauché un", révèle Pierre-Pascal Bastanti.
Un nouveau système de sécurité incendie
Et puis, il fallait que les commerces soient raccordés au nouveau système de sécurité incendie (SSI) qui avait été financé par la commune. La nouvelle convention leur laisse jusqu’au 30 novembre pour le faire.
"Tous les commerçants doivent changer leur installation car la commune n’a pas pris le même modèle que l’ancien", regrette Pierre-Pascal Bastanti. Un investissement entre 5.000 et 10.000 selon les superficies. De fait, la commune redevient gestionnaire sur le volet sécurité. Les commerces devront, en outre, payer 25 euros du m2 de surface accessible au public par an.
Le problème du couloir de circulation pas encore résolu
Tous les problèmes de la galerie commerciale ne sont pas encore évacués. La commune veut devenir propriétaire de ce qu’elle appelle le boyau, c’est-à-dire le couloir de circulation. "Cela nous permettrait de réaliser des investissements, comme l’accès pour les personnes à mobilité réduite, et prendre en charge l’entretien", assure Mylène Agnelli. Jusqu’à présent cela n’a jamais abouti. Certains copropriétaires ont refusé.
D’autres points de la convention ont fait grincer des dents. Il est, par exemple, demandé aux auteurs des deux recours devant le tribunal administratif de les retirer. Le premier contre la décision d’une copropriété (Le Tavels) de dire oui à la vente du boyau à la municipalité. Le second déposé par les deux élus d’opposition contre la délibération qui avait acté la fin de la gestion de la galerie par la commune. "On a mis la pression sur mon commerce pour m’obliger à me rétracter de ce recours que j’ai déposé en tant qu’élu", conclut l’ancien 3e adjoint.
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