Dimanche, une information judiciaire a été ouverte pour meurtres et un vingtenaire sans-abri à l'identité encore "incertaine" de l'aveu même du parquet a été mis en examen pour l'ensemble des crimes.
Des proches de l'une des victimes, Sami, ont témoigné auprès de nos confrères du Parisien: "On attend de se réveiller depuis sa mort. On croit que cela n'arrive qu'aux autres, mais non".
Sami a certainement été tué le soir du 4 août. Âgé de 31 ans et originaire de Kabylie en Algérie, il était arrivé en France depuis peu de temps.
Sans papiers, il gagnait sa vie en travaillant au noir sur des chantiers de construction. En colocation avec un autre Kabyle dans un appartement de Choisy-le-Roi, il se trouvait à cinq minutes à pied le soir du 4 août.
Au téléphone puis plus rien
Il se retrouve alors devant le squat où habite le suspect. Vers 22 heures, alors qu'il est au téléphone depuis vingt minutes, son interlocuteur entend Sami dire "Pardon monsieur" en arabe. Puis plus rien.
Le lendemain, pas de nouvelles, le 6 août pas de nouvelles. Son épouse signale sa disparition le 7 août au commissariat de la commune.
Les enquêteurs cherchent à savoir ce que Sami faisait dans ce secteur ce soir-là. Il s'agit d'une zone fréquentée "par la communauté gay pour des rencontres sexuelles furtives". Mais ses proches ne croient pas à cette piste.
Une des autres pistes serait qu'il ait été pris pour quelqu'un d'autre.
"C'était quelqu'un de très calme, voire un peu naïf. Il ne voyait pas le mal chez les autres", décrivent les siens.
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