Il ne s’arrêtera jamais ! En juin dernier, Valerio Zamboni, président de la société New Jet International à Monaco, a terminé la Race Across America (RAAM) pour la 7e fois - sur 9 participations. Douze jours de vélo, entre la côte Ouest (OceanSide, Californie) et la côte Est (Annapolis, Maryland), des États-Unis.
Un trajet que l’entrepreneur italien connaît bien mais qui reste l’un des plus difficiles au monde. « C’est toujours incroyablement dur. Des fois, on force beaucoup au début donc on a des problèmes et on se blesse, explique-t-il. Là, je n’ai pas eu de problèmes, j’ai mieux géré la chose. »
Valerio Zamboni n’a pas voulu reproduire les erreurs passées. En 9 participations, il n’a abandonné qu’à deux reprises. « La première fois, je manquais d’expérience et la deuxième, il y a deux ans, je suis tombé, je me suis endormi », confie l’athlète. Cette année, il n’a pas eu de réels soucis, mis à part le manque d’eau et les douleurs habituelles pour un cycliste de 65 ans.
« Et après, la guerre recommence »
Très souvent, c’est le mental qui travaille. Pour une course aussi longue, les participants dorment en moyenne trois heures par jour. Le résident monégasque a alterné les petites pauses (5 à 10 minutes) et les plus longues (45 minutes).
« Le premier jour, je n’ai pas eu de soucis. On a envie de faire beaucoup de kilomètres donc on ne dort pas. Mais le deuxième jour, on doit dormir et après, la guerre recommence pour 10 jours », raconte le cycliste. Pour ne pas céder à la tentation du sommeil et se lever après les siestes, il a une technique bien à lui : « J’essaye d’éviter d’aller sur le lit de camp quand je fais des pauses de 10 minutes parce qu’il est trop confortable et j’ai du mal à sortir après. Donc, je dors dans la voiture. »
Une équipe à ses côtés
Une équipe le suit pendant toute la distance. En Amérique, dix personnes étaient à ses côtés. Trois personnes se sont relayées pour conduire le véhicule. Il y a aussi eu un médecin pour parer aux possibles soucis.
Cette équipe est aussi là pour discuter avec lui - à l’aide d’une radio reliée à son casque - et lui donner des repas. Repas que le coureur consomme en pédalant.
Pendant ce périple, l’homme d’affaires a pris le temps d’admirer le paysage. Un fait rare pour lui.
« Pendant les premières années, je ne le faisais pas. Depuis deux ou trois ans, je commence à voir. C’est vraiment incroyable, le désert, les vallées… », confie le résident monégasque.
Un paysage fabuleux que le sexagénaire qui lui donne parfois envie de s’arrêter. « Pendant la course, on déteste ce que l’on fait, c’est tellement pénible. Je me dis toujours que c’est la dernière mais à la fin on est vraiment content. » Tellement content, que le 30 août dernier, l’Italien a bouclé une autre épreuve d’endurance, la Race Around Ireland. Une course de plus de 1 200 km autour de l’Irlande.
En février 2020, Valerio Zamboni s’élancera dans une nouvelle course : les 24 heures de Sebring, en Floride. Il ne s’arrête jamais…
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