"Je veux justice pour mon frère": la sœur d'Hichem Miraoui victime d'un crime raciste dans le Var se confie

La sœur du Tunisien Hichem Miraoui, tué samedi dans le sud-est de la France, a réclamé mardi justice pour son frère, en racontant à l'AFP qu'il parlait à sa famille au téléphone au moment où il a été criblé de cinq balles.

La rédaction Publié le 03/06/2025 à 17:33, mis à jour le 03/06/2025 à 18:07

La sœur du Tunisien Hichem Miraoui, tué samedi dans le sud-est de la France, a réclamé mardi justice pour son frère, en racontant à l'AFP qu'il parlait à sa famille au téléphone au moment où il a été criblé de cinq balles.

L'homme soupçonné de lui avoir tiré dessus, à Puget-sur-Argens dans le département du Var, et qui avait diffusé deux vidéos au contenu raciste, avait pour volonté de "troubler l'ordre public par la terreur" selon une source proche du dossier. Il s'agit de l'un de ses voisins, "actuellement en garde à vue", a indiqué lundi le Parquet national antiterroriste (Pnat).

"Je veux justice pour mon frère", "victime d'un acte terroriste", a dit Hanen Miraoui par téléphone depuis la France où elle vit.

"Les autorités tunisiennes doivent soutenir les Tunisiens en France et suivre de près cette affaire afin que justice soit faite pour mon frère", a-t-elle ajouté.

D'après elle, Hichem Miraoui était chez lui et en communication vidéo avec sa famille, dont sa mère qui vit en Tunisie, lorsqu'il a été tué. "Nous parlions des préparatifs de l'Aïd (El Kebir, grande fête musulmane prévue ce vendredi en Tunisie). Il rigolait et taquinait ma mère qui était malade, puis tout d'un coup je l'ai entendu dire +Aïe+ puis la communication s'est interrompue", a décrit Hanen Miraoui.

Des insultes racistes déposées sur son véhicule 

Six semaines environ avant son meurtre, il avait "trouvé des mots racistes écrits sur sa Vespa, du genre ' sale Arabe'", a-t-elle déclaré, en affirmant que le suspect "était connu dans le quartier de mon frère pour sa haine des Arabes".

Hichem Miraoui doit être enterré à une date ultérieure dans sa ville natale de Kairouan, dans le centre de la Tunisie, a-t-elle précisé.

Lundi soir, le ministre tunisien de l'Intérieur avait condamné l'assassinat lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Bruno Retailleau. Ce crime "terroriste" a "suscité un profond mécontentement et une profonde tristesse dans l'opinion publique" tunisienne, a dit le ministre selon un communiqué officiel, en soulignant "la nécessité d'assurer la protection de la communauté tunisienne sur le territoire français".

Ce dimanche, une marche blanche sera organisée à Puget-sur-Argens. 

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