"Ces intimidations ne marchent pas, on ne cédera pas", martèle le ministre de la justice après les tirs sur la prison de La Farlède

Les attaques coordonnées de plusieurs prisons françaises ont connu leur paroxysme peu après minuit et demi au centre pénitentiaire de La Farlède, qui a essuyé des tirs de kalachnikov. C’est de là que le ministre de la Justice Gérald Darmanin a assuré les personnels de son soutien.

Virginie Rabisse / vrabisse@varmatin.com Publié le 16/04/2025 à 21:48, mis à jour le 16/04/2025 à 21:48
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Pas d’annonce fracassante en cette fin de journée tendue au centre pénitentiaire de La Farlède. Si Gérald Darmanin, ministre de la Justice, s’y est rendu ce mardi, c’est avant tout pour "apporter [son] soutien extrêmement fort, appuyé et respectueux au personnel pénitentiaire de Toulon, mais aussi de toute l’administration pénitentiaire française".

Face à "l’extrême gravité" des faits qui se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, puis la suivante, le garde des Sceaux s’est "réjoui que le parquet national antiterroriste se soit saisi" de ce qu’il n’hésite pas à qualifier d’attaque terroriste. À Toulon, la juridiction veut même enquêter sur une "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste commise sur une personne dépositaire de l’autorité publique".

Intimidations

"La police judiciaire, qui agit sous l’autorité du parquet national, met des moyens très importants pour retrouver les auteurs, a prévenu Gérald Darmanin. Ils seront confondus, puis condamnés extrêmement lourdement, parce qu’on ne peut pas s’en prendre impunément aux agents pénitentiaires et au service public du ministère de la Justice."

S’il a dit ne pas savoir "si ces faits ont un rapport avec la lutte extrêmement forte menée quotidiennement", le ministre les perçoit tout de même comme "des actes d’intimidation contre les agents, donc contre la République". Il a d’ailleurs révélé des menaces à l’encontre des établissements de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe, qui doivent accueillir les deux prisons de haute sécurité, où les narcotrafiquants les plus dangereux seront incarcérés.

"Ces intimidations ne marchent pas, a martelé le garde des Sceaux. On ne cédera pas!" Et d’y voir le signe "qu’on a touché là où ça fait mal et que pour la première fois depuis des décennies, la France prend des mesures extrêmement dures contre le narcotrafic dont les narcotrafiquants ont peur et veulent faire reculer l’État".

L’appel au ministre de l’Intérieur

Interrogé sur la possibilité que les auteurs des attaques coordonnées soient plutôt à rechercher du côté de l’ultra gauche, le ministre de la Justice a dit retenir surtout "qu’on a tiré à la kalachnikov sur des agents", qu’importent les slogans tagués.

"Mais il est évident que vu les renseignements que nous avons et vu parfois les difficultés qu’ont les agents pénitentiaires aujourd’hui à faire respecter l’ordre de la République au sein des prisons, il y a une pression assez forte pour que la République recule devant son régime pénitentiaire et la lutte contre le narcobanditisme."

Gérald Darmanin a ainsi souligné sa demande au ministre de l’Intérieur et son appel "aux policiers, aux gendarmes, aux préfets, pour qu’ils protègent les agents pénitentiaires, leur domicile, qu’ils protègent les administrations pénitentiaires, les prisons". L’attaque de La Farlède illustre d’ailleurs ce besoin: "Le véhicule qu’on a vu lundi soir est arrivé sur le domaine pénitentiaire sans que ce soit un délit. Demain, il le sera, puisqu’on ne pourra pas rentrer dans ce domaine pénitentiaire sans être poursuivi par le procureur de la République."

C’est pour évoquer les mesures nécessaires que le ministre de la Justice s’est ensuite rendu en préfecture du Var, où il avait rendez-vous en visioconférence avec l’ensemble des directeurs interrégionaux des services pénitentiaires et des chefs d’établissement pénitentiaire.

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