Mort du petit Emile: quatre personnes en garde à vue, "homicide volontaire", perquisition... ce que l'on sait mardi à la mi-journée

Un rebondissement inattendu dans l'affaire du petit Emile, près de 21 mois après sa disparition. 

On fait le point sur l'avancée de l'enquête, ce mardi 25 mars 2025 à la mi-journée.

Quatre personnes en garde à vue

Les grands-parents, un oncle et une tante du garçonnet ont été placés en garde à vue ce mardi matin pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre" par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, a-t-on appris du procureur Jean-Luc Blachon et de sources proches du dossier. 

"Ces placements en garde à vue s'inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois", a déclaré le procureur.

L'avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l'AFP leur placement en garde à vue. "Je n'ai aucun commentaire à faire, je viens de l'apprendre", a-t-elle déclaré en début de matinée.

Perquisition au domicile des grands-parents

"Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire", a ajouté le procureur Jean-Luc Blachon, précisant qu'"une nouvelle communication interviendra à l'issue des actes en cours".

Une perquisition était notamment en cours, ce mardi matin, au domicile des grands-parents, un mas provençal à La Bouilladisse, dans le département des Bouches-du-Rhône. 

Les gendarmes ont saisi, selon nos informations, une voiture familiale bleu Hyundai du grand-père et une remorque à chevaux grise sous cellophane.

Rappel des faits

Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023 alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d'altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de "ratissages judiciaires", aucune trace de l'enfant n'avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.

Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.

Les juges d'instruction, qui pilotent l'enquête à Aix-en-Provence, avaient déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes, notamment des spécialistes de "l'ingénierie scène de crime", des anthropologues et deux équipes cynophiles de recherches de restes humains. Ils avaient pu retrouver des vêtements et un petit bout d'os, dans la même zone.

Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l'entrée d'une chapelle du hameau. Le parquet s'était alors refusé à toute confirmation.