16e Monaco Classic Week: vous avez jusqu'à samedi pour contempler ces navires d'époque amarrés sur le port Hercule

Jusqu’à samedi, la 16e édition de la Monaco Classic Week met à l’honneur les embarcations du siècle dernier. Ce jeudi, les skippers sont arrivés au compte-gouttes au port Hercule, finalisant les derniers détails.

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Sacha Tisic Publié le 14/09/2023 à 09:02, mis à jour le 14/09/2023 à 09:25
Pour le premier jour de la Monaco Classic Week mercredi, des dizaines d’intéressés sont venues découvrir les richesses du patrimoine maritime naviguant d’un autre temps. Photo Sébastien Botella

La biennale la plus réputée du yachting monégasque a repris ses quartiers hier. La 16e édition de la Monaco Classic Week, qui se tient au pied du Yacht-club, a été lancée ce mercredi matin.

Dès l’aube, des dizaines de curieux sont venues fouler les quais en espérant contempler les magnifiques embarcations à voile ou à moteur.

130 navires au rendez-vous

Voiliers de tradition, motor-yachts anciens, canots automobiles d’époque, flotte de Dinghies 12’... Il y en avait et il y en aura pour tous les goûts.

130 unités sont attendues pendant les quatre jours dont certaines qui n’étaient pas encore à quai en fin de journée ce mercredi. Parmi les navires d’exception amarrés au port Hercule, certains dénotaient clairement. Comme le Tuiga, un 15 M JI, le régional de l’étape, qui représente le Yacht-club de la Principauté et qui est facilement remarquable de par son envergure et la place centrale qu’il occupe. Le Créole, un magnifique bateau de 64 m de long à trois mats qui en impose. Certainement le plus massif de la Classic Week. Ou encore le Elena of London, un voilier d’exception.

Ce mercredi, la journée était surtout l’occasion pour les skippers de se mettre en place, de recevoir la visite des inspecteurs techniques et de profiter du cocktail privé d’ouverture. Les trois jours à venir vont offrir un programme beaucoup plus chargé. Avec à la clef plusieurs récompenses distribuées comme le prix de l’élégance, le prix de la restauration et ceux, bien évidemment, qui seront attribués à l’issue des régates. Des distinctions qui seront attribuées samedi, en fin de Classic Week.

Aujourd’hui, les choses sérieuses commencent avec le départ de la régate des voiliers de tradition à 12 h.

Ils sont les incontournables de cette première journée, nul ou presque ne peut leur échapper... Il s’agit des inspecteurs techniques. Au nombre de neuf et réunis sous la coupe de Sir Robin Knox-Johnston, ils ont comme lourde mission de distribuer les bons et les mauvais points afin de décerner notamment le prix de la restauration, au cœur de toutes les discussions de skippers lors de cette première journée. Hier, Sam Mazzara, chef d’inspection technique, a commencé son tour des propriétaires tôt le matin. Et les règles à respecter pour les équipages sont strictes.

"On regarde si les rénovations sont faites en fonction des normes dictées dès le début. En prenant en compte l’entretien du bois, la structure, l’évolution technique, l’esthétique, l’histoire et la notoriété du bateau, l’équipage... C’est une analyse plus qu’une critique."

 Trois critères sont à remplir obligatoirement: avoir une embarcation originale, pas une réplique, datant au maximum de 1950 et n‘ayant pas été reconstruite. Malgré tout, il faut trancher, et pour ça, certains impairs peuvent coûter cher.

C’est le cas pour le Fjord III, qui devait initialement concourir dans le prix de la restauration mais dont l’équipage était absent pour recevoir les membres du jury. "C’est un point négatif qui peut jouer à la fin. Ça ne les élimine pas mais... c’est un manque de respect", explique-t-il. Après un coup de téléphone, Sam Mazzara et son partenaire d’évaluation Renaud Godard apprendront que le navire se retire finalement de l’épreuve, étant dans l’impossibilité de faire visiter son navire. Et le conseil ultime pour décrocher cette distinction: "Préparez votre unité comme si vous vouliez la vendre."

Savoir+
Tous les renseignements et le planning prévisionnel de la Monaco Classic Week sont à retrouver sur: https://monacoclassicweek.com/programme/ Contact: +377.93.10.65.05.

Renaud Godard (à gauche) et Sam Mazzara. Photo S.T..

Dans les pas des inspecteurs techniques

Ils sont les incontournables de cette première journée, nul ou presque ne peut leur échapper... Il s’agit des inspecteurs techniques. Au nombre de neuf et réunis sous la coupe de Sir Robin Knox-Johnston, ils ont comme lourde mission de distribuer les bons et les mauvais points afin de décerner notamment le prix de la restauration, au cœur de toutes les discussions de skippers lors de cette première journée.

Ce mercredi, Sam Mazzara, chef d’inspection technique, a commencé son tour des propriétaires tôt le matin. Et les règles à respecter pour les équipages sont strictes.

"On regarde si les rénovations sont faites en fonction des normes dictées dès le début. En prenant en compte l’entretien du bois, la structure, l’évolution technique, l’esthétique, l’histoire et la notoriété du bateau, l’équipage... C’est une analyse plus qu’une critique."

Trois critères sont à remplir obligatoirement: avoir une embarcation originale, pas une réplique, datant au maximum de 1950 et n‘ayant pas été reconstruite. Malgré tout, il faut trancher, et pour ça, certains impairs peuvent coûter cher. C’est le cas pour le Fjord III, qui devait initialement concourir dans le prix de la restauration mais dont l’équipage était absent pour recevoir les membres du jury.

"C’est un point négatif qui peut jouer à la fin. Ça ne les élimine pas mais... c’est un manque de respect", explique-t-il. Après un coup de téléphone, Sam Mazzara et son partenaire d’évaluation Renaud Godard apprendront que le navire se retire finalement de l’épreuve, étant dans l’impossibilité de faire visiter son navire.

Et le conseil ultime pour décrocher cette distinction: "Préparez votre unité comme si vous vouliez la vendre."

Le propriétaire: Didier Cloarec. Photo Sébastien Botella.

Embarquez à bord du O’Remington, une goélette à l’histoire incroyable

La Monaco Classic Week, c’est aussi et surtout l’occasion de découvrir des joyaux du patrimoine naviguant, qui ont bien des histoires à faire valoir. Le O’Remington n’échappe pas à la règle.

Tandis que son propriétaire Didier Cloarec nous en fait la visite, Erick Leclerc, le capitaine et véritable gardiens du temple, nous en livre les secrets.

"C’est un bateau italien qui date de 1946. Il était destiné pendant 12 ans au transport de vin entre Rome, Naples et Capri. Puis le fils héritier de la famille Remington, du nom de la marque, débarque à Rome et se lie d’amitié avec le réalisateur italien Federico Fellini. Ce dernier lui dit que pour séduire des Italiennes, il lui faut un navire."

Ni une ni deux, le fils Remington achète l’unité qui portera par la suite son nom et le fait rénover pendant deux ans, de 1959 à 1961. Entre-temps, son ami Fellini remporte une Palme d’or à Cannes en 1960 pour son long-métrage la dolce vita. Comme hommage, deux palmes inversées seront dessinées à l’avant du bateau. Des motifs encore visibles à l’heure actuelle.

Par la suite, Remington fils devient ami, grâce à une connaissance commune, avec Maria Callas, célèbre cantatrice grecque de l’époque, qui fera ses vocalises à bord.

Durant ces 8 ans d’amitié, avant la mort de l’héritier, le bateau a été "un lieu de fête".

Puis le navire change de main, le crédit de l’embarcation n’est pas remboursé et il disparaît avant de réapparaître au Soudan.

Des mercenaires le récupéreront, désarment les bandits qui s’étaient emparés du O’Remington et remettent les armes au gouvernement soudanais.

Après 20 ans sans propriétaire à errer dans les ports italiens, Didier Cloarec, un industriel français à la retraite le rachète et nomme Erick Leclerc capitaine.

Une photo de Grace Kelly trône dans la chambre, elle avait été égérie de la marque. Photo Sébastien Botella.

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