VIDÉO et PHOTOS. Toutes les couleurs des émotions au 44e Festival du cirque de Monte-Carlo
Le cirque, ce sont des prouesses incroyables et des numéros ébouriffants, mais aussi des émotions que l’on ressent au fil des prestations. Voici notre Top 5 émotionnel sur la soirée de vendredi.
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Arnault CohenPublié le 19/01/2020 à 10:55, mis à jour le 19/01/2020 à 10:57
1er: La troupe acrobatique de Shandong et son numéro de jonglage aux chapeaux.Photo Sébastien Botella
Chaque année au mois de janvier, le retour du cirque à Monaco est toujours un moment de réjouissance. Une sorte de parenthèse enchantée dans le calendrier ultra-chargé des manifestations accueillies tout au long de l’année en Principauté. Durant ces dix jours, ils font plaisir à voir et à attendre les sourires, les rires, les applaudissements, les "Ooooooh" et les "Waouuuuuuu" des 3 800 spectateurs qui garnissent chaque soir, ainsi que le mercredi et le dimanche après-midi, le chapiteau de Fontvieille.
Lors de la représentation du deuxième spectacle de sélection, vendredi soir, qui sera redonné cet après-midi à 15 h, toute la palette des émotions a décoré les gradins du chapiteau, autour de la princesse Stéphanie qui était entourée ce soir-là de ses deux filles, Pauline et Camille.
L’émotion. Au-delà des prouesses physiques, de la technique et des milliers d’heures de répétition et de travail acharné qui permettent aux 150 artistes en compétition venus de 18 pays de faire toute la démonstration de leur immense talent, c’est l’émotion qui fait la différence. Ce rire, cette frayeur, cette admiration, cette tension, cette tendresse, ce battement de cœur que l’on ressent devant un numéro. Alors, laissons parler nos émotions après cette longue soirée de cirque composée de 18 numéros, 20 avec l’ouverture et le final.
Joie, rires et beauté
Tout a commencé et s’est terminé dans la joie, justement, grâce à la troupe enjouée et festive du Circus Theatre Bingo. Les sourires aussi grands que la bonne humeur des membres de cette troupe ont d’emblée mis le public dans l’ambiance, au son d’une chanson clamant "Monte Carlo is on fire" - "Monte-Carlo est en feu".
Dans la foulée, la troupe russe Efimov a mis la barre des émotions très haut avec son numéro d’acrobaties au sol et sur trampoline. Les athlètes, joliment déguisés en mariés et garçons d’honneur, ont offert une prestation à la fois joyeuse et spectaculaire. Longtemps, vendredi soir, ce numéro aura figuré au sommet de notre classement émotionnel.
Quatre numéros plus tard, nouvelle émotion devant la trapéziste Lisa Rinne. Comme nul autre pareil, la jeune femme gravit l’échelle de corde avec une grâce très acrobatique, avant d’enchaîner les échappements, triples vrilles et saltos sur son trapèze. Époustouflant !
Chapeau les jongleurs!
Le numéro suivant commence par une surprise, une apparition inattendue. Petit Gougou, le maître de cérémonie, annonce la couleur. Nous allons admirer des frisons, des « chevaux de guerre, de la race des seigneurs », paraît-il, qui « existaient déjà 1 000 ans avant Jésus Christ ». La piste est plongée dans le noir. Et soudain, un podium circulaire s’illumine par la base et fait surgir du néant un magnifique cheval noir ébène, à l’interminable crinière coiffée, à l’impressionnante musculature. On comprend mieux pourquoi l’on parle de cheval de guerre. Les chevaux frisons présentés par Maycol Errani impressionnent, mais ne détrônent pas le mariage des acrobates au palmarès de nos émotions.
Il faudra attendre le dernier numéro avant l’entracte pour voir notre classement bouleversé. En quelques minutes, la troupe acrobatique de Shandong s’empare de la première place dans notre cœur en livrant un numéro de jonglage avec des chapeaux aussi sublime que parfait, d’une précision incroyable, dans une chorégraphie magnifique, le tout sur une playlist de Michael Jackson. Ces acrobates chinois resteront au firmament de nos émotions jusqu’à la fin de la soirée. Dans le public, certains veinards auront même réussi à attraper au vol les quelques chapeaux jetés dans la salle et ne rentreront pas chez eux avec seulement de belles images dans la tête.
Le clown qui ne fait pas que le clown
La seconde partie de soirée ne bouleversera pas fondamentalement notre classement émotionnel, qui, soulignons-le, est totalement subjectif et ne reflète que le ressenti de l’auteur de ces lignes. Elle viendra compléter notre Top 3 qui, à ce stade, est celui-ci : le jonglage aux chapeaux, les mariés acrobates et la trapéziste. La première à venir se faire une place dans le trio de tête est l’équilibriste Maria Sarach. Avec son fume-cigarette, sa robe longue fendue sur des bas résille et ses talons hauts, la belle artiste russe semble se préparer à un numéro de cabaret. Avec sensualité, elle se libère de sa cigarette, de sa robe et de ses talons pour révéler l’équilibriste et la contorsionniste hors pair qui sommeille en elle. Son numéro est exceptionnel de prouesse technique, de beauté et de sensualité.
Et puis, il y a Ayala, ce clown, que l’on a déjà vu à trois reprises ce soir-là, dans des numéros de clown. Petit Gougou nous parle de « prince des clowns ». Soit. Mais il omet de préciser que Henry le clown est aussi à la tête de la troupe de funambules Ayala. Le numéro d’équilibre qu’il offre en toute fin de spectacle à plus de 10 mètres de haut, sans filet, est tout simplement prodigieux. Un clown qui ne fait pas que le clown, voilà la dernière belle surprise de cette soirée.
2e: Maria Sarach, équilibriste et contorsionniste.Photo Sébastien Botella.3e: Le mariage acrobatique de la troupe Efimov.Photo Sébastien Botella.4e: Henry Ayala, le clown funambule.Photo Sébastien Botella.5e: Les chevaux frisons de Maycol Errani.Photo Sébastien Botella.6e: Lisa Rinne, la trapéziste.Photo Sébastien Botella.
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