Battu dans son jardin parisien voilà deux semaines, le tenant du titre FIA Formule E s’est offert une vibrante Marseillaise, hier en Principauté. De quoi prendre la tête du championnat
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Publié le 12/05/2019 à 10:22, mis à jour le 12/05/2019 à 10:22
Après Sanya (Chine), voilà Monaco ! Jean-Eric Vergne est le premier vainqueur puissance 2 de la saison 5 !
Jusque-là, c’était la chasse gardée de Sébastien Buemi. Invincible autant en qualif’ qu’en course lors des deux précédents passages de la Formule E au pied du Rocher (2015, 2017), le voisin suisse, champion 2015-2016, souhaitait secrètement prolonger sa suprématie. Et donc devenir le 9e vainqueur en autant de courses lors de cette saison 5 pour le moins électrique.
Espoir déçu. Nouvelle auto, nouveau héros ! On le constate à chaque étape depuis cinq mois : la monoplace « Gen 2 » aime le changement. Cinquième sur la grille de départ, le tenant du trophée monégasque pouvait se faire du mouron. Il le savait : sur ce tourniquet de l’ePrix de Monaco empruntant la partie basse du circuit F1 (1,765 km) où toute tentative de dépassement s’avère très risquée, la chasse à la pole constitue un virage prépondérant.
Premier vainqueur puissance 2
Jean-Eric Vergne avait d’ailleurs clairement annoncé la couleur dans nos colonnes, hier : « Celui qui l’obtiendra aura parcouru plus de la moitié du chemin menant à la première marche du podium. Il lui suffira de virer en tête au virage de Sainte-Dévote. Sauf panne, les dés seront jetés... »
Sitôt déclaré, sitôt appliqué ! S’il ne signe pas le meilleur temps des qualifications, le Français champion en titre a bel et bien l’horizon dégagé à l’instant du top départ. Grâce à la pénalité de trois places sur la grille que le Britannique Oliver Rowland devait purger après l’avoir devancé d’un souffle - 21 centièmes - durant une super pole irrespirable.
La suite ? Tous derrière et « JEV » devant jusqu’au 51e et dernier tour. Bien que talonnée par la Nissan-e. Dams d’un rival revanchard, 2e à seulement 2 dixièmes sous le damier de la délivrance, la DS-Techeetah du leader survolté gardera l’avantage implacablement.
« À la fin, Oliver s’est montré menaçant, oui, » commenta l’homme fort du jour après la Marseillaise et la douche pétillante. « Mais pas de problème. Il fallait juste garder la trajectoire et gérer l’énergie. Voilà, j’aurais bien aimé remporter une deuxième fois l’ePrix de Paris, à domicile (le 27 avril, ndlr). On est passé à côté, hélas (6e). Alors je savoure d’autant plus cette réussite à Monaco où le podium s’était toujours refusé à moi. »
Un bonheur n’arrivant jamais seul, Vergne, qui occupait le 6e rang de la hiérarchie provisoire, s’est emparé des commandes à l’abord du money-time (4 courses restant à disputer). Premier vainqueur puissance 2 cette saison, sera-t-il aussi le premier champion à doubler la mise sur les tablettes de la Formule E cet été au terme de la finale new yorkaise ? Un défi qui le branche, à coup sûr...
Il ne manque jamais une occasion de rouler sur les traces de l’exploit majuscule signé Jean-Pierre Beltoise, alias « Bébel », son héros de père inoubliable vainqueur du Grand Prix de Monaco 1972.
Après la F3, le Clio Trophy - 2 succès en 1999 et 2001 -, la Porsche Supercup et la F1 historique, Anthony Beltoise a ainsi sauté sur l’invitation à découvrir le Jaguar I-Pace eTrophy, nouvelle épreuve de support du championnat FIA Formule E mettant aux prises les SUV « zéro émission » de la firme britannique. « Moi qui avais seulement piloté une Andros Car sur la glace jusque-là, j’étais curieux d’apprivoiser ce fauve », confie le digne héritier. « Au début, avouons-le, ça fait bizarre de rouler sans boîte de vitesses ni compte-tours. Et surtout sans son ! À chaque virage, diffile de savoir si on ressort bien. Il faut s’habituer. »
« Ne pas freiner trop fort, ni trop tard »
S’agit-il d’une vraie bête de course ? « Malgré le poids (1965 kg à vide, ndlr), je trouve cette auto saine. Il y a un peu de roulis, mais beaucoup moins d’inertie que prévu. Les freins répondent bien. On est toutefois limité par le sous-virage.
C’est très dur d’aller choper les
cordes. Alors, sans doute qu’il
vaut mieux l’exploiter comme
une voiture de série. Ne pas
freiner trop fort, ni trop tard. »
Toutes griffes dehors, le « Frenchie guest driver » a pris hier soir la 7e place de l’étape monégasque remportée par le Brésilien Cacà Bueno. Une expérience qu’il racontera bientôt dans un reportage de l’émission V6 diffusée sur AutoMoto La Chaîne.
Anthony Beltoise a vite apprivoisé son fauve aphone...
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