Venturi adapte son véhicule d'exploration polaire électrique à l'été qui a débuté en Antarctique

Présent en Antarctique depuis fin 2021, le premier véhicule électrique d’exploration polaire a été partiellement repensé alors qu’a débuté l’été sur site. Objectif: mieux servir les scientifiques.

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Thibaut Parat Publié le 01/02/2023 à 10:00, mis à jour le 01/02/2023 à 13:43
Les déplacements d’Antarctica pour des missions n’excèdent pas 40 kilomètres, la consistance de la neige ayant une incidence sur l’autonomie. Photo Louis-Marie-Blondel et Venturi

Son compteur affiche 500 kilomètres. Entre décembre 2021, date de son débarquement en Antarctique, et février 2022 (Après cela, l’engin était inactif durant l’hiver car les conditions météorologiques sont extrêmes., ndlr), l’engin électrique d’exploration polaire de Venturi a parcouru l’immensité blanche au service de dizaines de scientifiques de la station belge Princess Elisabeth.

Une première mondiale pour ces experts du réchauffement climatique jusqu’alors habitués aux véhicules thermiques, générateurs de gaz à effet de serre et, de fait, perturbateurs pour l’écosystème local.

Leurs remontées de terrain et les données récoltées au fil des semaines ont poussé les équipes de Venturi a se rendre, fin 2022, sur le Continent Blanc pour opérer des améliorations au robuste véhicule orange à chenilles. Et ce, afin d’amorcer au mieux la deuxième année d’exploitation. "Ces interventions étaient nécessaires dans la mesure où le véhicule a initialement été pensé pour fonctionner à -50°C, températures atteintes durant l’hiver austral, alors qu’en été le mercure oscille plutôt aux alentours de -10°C", confie le groupe Venturi.

L’une des corrections apportées au véhicule électrique d’exploration polaire a porté sur les barbotins, ces roues dentées qui entraînent les chenilles. Photo Louis-Marie-Blondel et Venturi.

Remplacement des anciens barbotins

La première correction apportée à Antarctica - son surnom - a été le remplacement des barbotins, ces roues dentées qui entraînent les chenilles et conçues par le département R&D de Venturi à Monaco. Lors du premier été, il est apparu qu’une masse non négligeable de neige adhérait à ces pièces, s’agglomérait puis se solidifiait générant alors d’inconfortables vibrations.

Autre modification destinée à améliorer le confort des usagers: l’aération de l’habitacle. "Deux entrées d’air sur la face avant, associées à un système de ventilation, permettent de faire baisser la température quand soleil et systèmes électroniques de puissance influent sur celle-ci", précise Venturi.

Enfin, les systèmes électroniques de puissance, nichés sous le plancher d’Antarctica, ont été repensés. Ils nécessitaient, eux aussi, un refroidissement optimisé.

Pour cela, des entrées et sorties d’air ont été ajoutées à l’avant et à l’arrière.

En ce moment même, Antarctica poursuit l’accompagnement des scientifiques dispatchés sur le terrain, mais seulement pour des missions de 40 kilomètres. La consistance de la neige ayant une incidence sur l’autonomie du véhicule. "C’est d’ailleurs sur ce point que porteront les prochaines évolutions", a fait savoir la firme monégasque dirigée par Gildo Pastor.

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