Le temps passe, mais les objets demeurent. Ils se transmettent d’une génération à l’autre. C’est parfois une bague héritée de l’arrière-grand-mère, un vase chinois ou un tableau hollandais qui atterrit dans nos salons ou dort dans nos greniers, couverts de poussière et de toiles d’araignées. Tant de trésors que la maison Rossini se propose d’expertiser, gratuitement, mercredi et jeudi à Monaco et Menton.
La maison de ventes aux enchères de la rue Drouot, à Paris, fait son tour de France depuis des années. Elle va dénicher les pièces rares et leurs vendeurs. La première fois qu’elle a débarqué à Menton, c’était en 2019. L’expérience a été un succès. La maison Rossini avait décidé d’en faire un rendez-vous annuel. Mais les dernières journées d’expertises organisées en juin 2021 n’ont pas attiré assez de monde. La maison de ventes a écourté son séjour, faute de rendez-vous à Monaco.
Une bague des années 1940
Toutefois, les experts ne sont pas repartis totalement bredouilles. Ils ont déniché une bague des années 1940, en forme de dôme et sertie de diamants, estimée à 2.200 euros.
"Cette bague appartenait à un couple d’une soixantaine d’années. La femme l’avait héritée de ses parents mais ne la portait pas parce qu’elle est trop voyante", selon le commissaire-priseur François-Xavier Poncet.
Mercredi, il sera de retour au Meridien Beach Plaza à Monaco, de 10 à 18 heures. Le lendemain, même chose à l’hôtel Prince de Galles à Menton. L’expert en objet d’art de l’Antiquité au XIXe siècle ne sera pas seul. Benoît Triffault-David, spécialiste bijoux, pièces d’or et pièces anciennes, et Quentin Breda, fin connaisseur des arts décoratifs et des tableaux du XXe siècle, seront avec lui pour ces deux journées d’expertise qui, comme au loto, peuvent rapporter gros.
Comment ça marche?
Les expertises ont lieu, mercredi, au Meridien Beach Plaza à Monaco et, jeudi, à l’hôtel Prince de Galles à Menton. Les experts du cabinet Rossini peuvent aussi se déplacer à domicile, si les vendeurs ne peuvent pas faire autrement.
Pour l’un comme pour l’autre, la prise de rendez-vous est obligatoire. Elle se fait auprès de François-Xavier Poncet au 06.20.14.33.52 ou par mail à rossini.estimations@gmail.com.
Les propriétaires qui souhaitent vendre leurs biens peuvent les confier aux experts qui s’occuperont de la contre-expertise, de la vente et du transport à la maison des enchères à Paris, contre 22% du prix obtenu.
Ces objets d’arts qui dormaient ici et qui se sont vendus à prix d’or à Paris
- Pièce d’or de 20 francs
- Collier négligé en or gris à deux barrettes fils de couteaux retenant deux diamants taillés à l’ancienne, adjugé 6.400 euros
- Bague en platine ornée d’un diamant de 3,04 carats rectangulaire à pans coupés à degrés, adjugée 16.000 euros.
- Ecole flamande ou italienne du XVIe siècle. La Vierge allaitant l’Enfant Jésus. Huile sur toile (37x30,5 cm) adjugée 27.500 euros.
- Établissement Galle. Lampe de table à pied balustre et abat-jour légèrement conique à système de fixation à trois griffes. Épreuves en verre multicouche brun et vert sur fond rosé. Décor pour l’abat-jour d’hirondelles en vol et pour le piètement d’un paysage lacustre montagnard. Adjugée 4.200 euros.
- Clip art décoratif en or gris et platine composé d’une plaque rectangulaire de jade jadéite, surmonté d’émeraudes calibrées et orné de diamants taille ancienne et rose. Adjugé 7.500 euros.
- Van Cleef & Arpels Paire de boutons de manchette en or jaune et gris à bâtonnets interchangeables en onyx, malachite, quartz œil-de-tigre.
Dans son écrin. Adjugée 1.550 euros.
- Ladislas Kijno, 1921-2012 Sans titre pastel et projections sur papier beige signé en bas à gauche, adjugé 1.600€.
- Chine, début XXe siècle. Groupe en corail rouge, jeune femme sur un rocher près d’une branche de pêcher, accompagnée de petites filles et d’enfants (21 cm de haut). Adjugé 6.200€.
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