Une zone maritime sécurisée pour le lancement des travaux d'extension en mer à Monaco
Premier acte du démarrage des travaux pour l'urbanisation en mer : la nécessaire mise en place d'un périmètre dans la baie interdit à la navigation, à la pêche et à la plongée
Article réservé aux abonnés
CEDRIC VERANYPublié le 13/02/2017 à 05:07, mis à jour le 13/02/2017 à 10:48
Dans l’anse maritime du Portier, une zone a été délimitée pour permettre le début des manœuvres.Photo Cyril Dodergny
Dans l'anse du Portier, l'avenir immobilier de Monaco est en marche avec le début du chantier de l'extension en mer. Acte I : une zone de sécurité maritime a été décrétée à l'emplacement de la future plateforme.
L'ordonnance souveraine publiée au Journal officiel du 3 février sanctuarise la zone de la réserve marine du Larvotto, à l'Est, au tombant à corail des Spélugues, à l'Ouest. Dans ce périmètre délimité par des bouées jaunes, il est désormais interdit de naviguer ou de mouiller. Par ailleurs, la pêche, la baignade ainsi que la plongée sous-marine y sont prohibées.
Remblayage dès septembre
Une bande de 60 mètres vers le large au-delà des bouées jaunes a été requalifiée comme "zone de travaux interdite au mouillage", toujours de la réserve marine du Larvotto jusqu'au tombant à corail des Spélugues.
Les enrochements vont être déposés en avril.Photo Cyril Dodergny.
Phase préparatoire pour démarrer dès le mois d'avril l'enlèvement des enrochements au moyen d'une pelle retro-excavatrice.
"Ensuite, jusqu'en août, les sédiments marins seront dragués. Dans un premier temps, ceux pollués seront évacués à terre vers un centre de traitement, puis les autres sédiments seront immergés au large dans les eaux territoriales monégasques. Puis à partir de septembre, le remblai qui constituera l'assise des caissons sera mis en place" confirme-t-on à la cellule gouvernementale Urbamer qui supervise le projet, précisant "qu'à ce stade, il n'y a pas de retard sur le calendrier global".
Un mur phonique haut de 5 m
À terre, pour les piétons cette première phase coïncide avec de nouveaux aménagements au niveau du rond-point du Portier et des alentours. "En fonction des séquences de chantier, si cela s'avère nécessaire, des cheminements alternatifs seront mis en place afin d'assurer la sécurité des piétons. La promenade des Champions sera accessible jusqu'à fin 2019, elle sera ensuite fermée pour permettre la poursuite des travaux", explique-t-on au sein de la cellule Urbamer. Le jardin Japonais, lui, restera ouvert.
Le long du littoral, un mur phonique sera installé pour amenuiser les bruits du chantier maritime.Photo Cyril Dodergny.
En parallèle, la pose d'un écran phonique haut de 5 mètres est en cours entre le Portier et l'extrémité du Grimaldi Forum. "Ce mur phonique sera maintenu le plus longtemps possible, jusqu'à la fin des travaux d'aménagements", souligne-t-on.
Devant la presse, le ministre d'état l'a récemment rappelé, l'un des préoccupations majeures du gouvernement dans le démarrage du chantier de l'extension en mer est de minimiser les nuisances. Nuisances pour les riverains et nuisances environnementales.
Concernant ce dernier cas, un groupe d'experts a été formé pour veiller à ce que les conditions environnementales autour du chantier soient les plus satisfaisantes possibles. Les premiers travaux écologiques ont d'ailleurs débuté à l'automne et doivent s'achever au printemps.
Après les remous dans le Var, Bouygues TP renonce en partie à la carrière du Revest
Bouygues TP avait prévu récolter 2 millions de tonnes de gravats dans la carrière varoise. Mais les nuisances craintes par le transport les ont contraint à faire machine arrière. Photo archives NM.
A l'automne dernier, Bouygues TP avait annoncé que les pierres de remblai pour asseoir la plateforme de l'extension en mer proviendraient de la carrière du Revest dans le Var.
Depuis, la polémique a battu son plein dans plusieurs communes varoises limitrophes de chantier. La crainte de plusieurs élus et associations de la région étant la cadence annoncée de 500 passages de camions par jour pendant neuf mois sur les 17 kilomètres entre la carrière du Revest et le port de Brégaillon pour acheminer les 1,2 millions de tonnes de granulats sur un bateau qui les mènerait ensuite à Monaco par la mer.
UNE REFLEXION VERS L'ITALIE?
Bouygues Travaux Publics vient finalement de faire marche arrière et de retirer la première des deux phases a la carrière du Revest. "Cette phase apportait le plus de contraintes dans une zone urbanisée", explique Christophe Hirsinger, directeur du projet d'extension en mer chez Bouygues TP.
La deuxième phase, qui consiste à transporter 800.000 tonnes de matériaux d'avril 2018 à octobre 2019, est pour le moment maintenue, avec une cadence moins dense pour transporter 800.000 tonnes de matériaux.
"Ce ne sont pas les élus qui nous font renoncer. C'est un travail collectif pour arriver a trouver la meilleure solution pour que tout le monde puisse realiser l'opération".
Bouygues TP discute actuellement avec plusieurs sociétés de carriers, notamment en Italie, pour assurer ce contrat et la livraison de pierres qui doit démarrer en juillet.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires