Stars et grands textes, la programmation 2016-2017 du théâtre Princesse-Grace joue sur tous les tableaux. Et fait mouche.
« Ma politique est de mélanger des pièces plus pointues au milieu des grandes comédies de boulevard pour aiguiser le goût du public, c'est le fil conducteur de cette saison » détaille Françoise Gamerdinger.
Depuis trois ans que le théâtre est placée sous la tutelle de la Direction des Affaires culturelles, la scène nationale du théâtre en Principauté a pris un nouveau virage.
Cette saison, les vingt-quatre pièces qui jalonnent l'année font la part belle aux vedettes : Muriel Robin, Josiane Balasko, Daniel Auteuil, Pierre Arditi, Marc Lavoine et Fabrice Luchini pour lever le rideau ce dimanche.
Un choix de sélection assumé, d'abord pour sa qualité. « Je n'écoute pas trop le bouche-à-oreille. Je lis toutes les critiques sur les spectacles et j'essaye d'en voir un maximum », souligne Françoise Gamerdinger qui équilibre entre grosses productions et textes classiques (cette année Cyrano de Bergerac ou La cantatrice chauve)
Et la recette visiblement plaît. Il a fallu ajouter une date supplémentaire à cinq spectacles déjà plebiscités par les abonnés, qui sont de plus en plus nombreux. « Le public a évolué, il a rajeuni. Le théâtre a retrouvé sa place dans les sorties culturelles monégasques et nous avons fidélisé le public ».
Un rebond lié aussi à des prix maîtrisés. Les tarifs des places oscillant entre 20 et 30 euros, là où dans d'autres salles de la Côte d'Azur, les prix s'envolent.
« La subvention gouvernementale nous permet de proposer des tarifs corrects pour que le théâtre demeure un spectacle accessible ».
Parmi les coups de cœur de la programmatrice cette année ? Josiane Balasko à contre-emploi dans un rôle de composition pour La femme rompue, sur un texte de Simone de Beauvoir. Une coproduction entre les théâtres de Colombes, Chateauvallon et Monaco. Après quelques représentations à Paris, le spectacle sera donné pour la première fois en tournée, en Principauté, les 26 et 27 novembre.
Mais aussi la venue à nouveau de la troupe de la Comédie-Française, le 16 mars, dans une pièce originale qui chronique la naissance de la chanson Like a rolling stone.
Autre chouchou dans le programme, trois pièces signées de Florian Zeller (L'autre, Le Mensonge, L'envers du décor). L'auteur, probablement l'un des plus joués sur les scènes parisiennes a les faveurs de la programmatrice, « car c'est un ancien lauréat de la Fondation Prince Pierre ».
Faute de place sur le plateau de l'avenue d'Ostende, le TPG se délocalisera deux fois cette saison au Grimaldi Forum pour les pièces L'envers du décor et Momo.
« C'est une collaboration efficace et intéressante pour le public pour montrer des pièces que l'on ne pourrait pas accueillir dans notre salle », continue Françoise Gamerdinger qui n'imagine pas pour autant accueillir d'autres types de spectacle au TPG. « Conformément au vœu de notre présidente, la princesse Stéphanie, nous devons rester la scène du théâtre en Principauté ».
Enfin, lancée l'an passé, la formule des « Bords de scène » reprend cette saison. Le concept ? Une rencontre avec l'artiste après le spectacle. Le premier sera Philippe Calvario qui joue et met en scène Les visages et les corps de Patrice Chéreau, le 15 octobre. Deux autres spectacles proposeront cet échange avec les acteurs au cours de la saison.
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