Une Niçoise en finale de la Cuillère d’Or, un prestigieux concours de cuisine 100% féminin

Jeudi, à Paris, Nathalie Ragot, cheffe de partie au "Bistrot gourmand", va tenter de régaler le jury de ce prestigieux concours gastronomique dont Anne-Sophie Pic en est la présidente

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Adèle Marchais Publié le 06/03/2018 à 20:14, mis à jour le 06/03/2018 à 20:20
Cela fait deux mois que Nathalie Ragot se prépare, avec son chef David Vaqué, pour ce concours. Photo Olivier Attar

Le 4e concours de gastronomie la Cuillère d’or aura lieu, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, jeudi.

Les candidates se présenteront à l’école Ferrandi, célèbre établissement très réputé dans la gastronomie, à Paris. Elles seront douze à concourir, six professionnelles et six amatrices sur le thème "L’œuf, symbole de féminité et de printemps".

Un sujet pour lequel Nathalie Ragot, candidate niçoise, a composé deux assiettes.

"L’œuf en habit de lumière"

Son entrée: "L’œuf bio crémeux comme un nuage, langoustine de Glénan, petit pois pays, gelée de langoustine." Quant au plat, il s’agit de "l’œuf en habit de lumière, mille-feuille végétal, asperge verte de Provence et parmesan."

Nathalie, 31 ans, présentera ces mets devant un jury que présidera Anne-Sophie Pic. La cheffe trois étoiles fait partie des modèles de la jeune femme: "J’admire aussi Hélène Darroze, jury à Top Chef et élue “meilleure femme cheffe du monde” en 2015", confie-t-elle.

La gastronomie a toujours été une passion pour la jeune femme. Après un bac pro et un BEP cuisine à Menton, elle est embauchée au Negresco et enchaîne les maisons à Nice dont l’Âne rouge.

Aujourd’hui, elle travaille au Bistrot gourmand en tant que cheffe de partie (grade en dessous du second).

"Un milieu souvent misogyne"

Cela fait deux mois qu’elle se prépare à la Cuillère d’or pour laquelle elle a été sélectionnée sur dossier. Les jours de repos, elle est en cuisine avec son chef, David Vaqué, qui la soutient dans cette aventure.

Pour Nathalie, la gastronomie "est un métier passion""on ne compte pas les heures".

Son rêve: être cheffe à son tour. "Cette compétition représente beaucoup pour moi car c’est l’occasion de mettre en valeur les femmes dans un milieu souvent misogyne." 

D’après Marie Sauce-Bourreau, présidente du concours, "si la cuisine était traditionnellement une affaire de femmes, il n’en est pas moins vrai que ce monde reste une affaire d’hommes".

Dans certains établissements où Nathalie Ragot a travaillé, le chef avait décidé que les plus hauts postes n’étaient pas accessibles aux femmes.

Il leur fallait également plus d’expérience que leurs collègues masculins pour accéder à un même grade.

Nathalie témoigne toutefois qu’il y a de plus en plus de femmes étoilées et candidates à des concours. Selon elle, "les mentalités changent". 

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