C’est un lieu voûté comme une cathédrale où serpentent 1.200 mètres linéaires de rayonnages logés dans un mobilier contemporain, écrin de choix pour près de 38.000 ouvrages. La bibliothèque de l’École du Louvre, réceptacle de connaissances sur l’histoire de l’art, l’archéologie et la muséologie, est un puits pour les élèves de l’établissement, les chercheurs et les enseignants qui s’y croisent.
Elle est aujourd’hui transfigurée grâce à un soutien précieux venu de Monaco. Celui de la Francis Bacon MB Art Foundation et de son créateur Majid Boustany.
Ce dernier s’est engagé en 2018 à être l’unique et le généreux mécène de l’école française, qui avait besoin de soutien pour écrire une nouvelle page de son histoire. Forgeant ce partenariat, Majid Boustany s’est engagé à soutenir financièrement la restructuration de 1.300 mètres carrés de l’école logée dans l’Aile de Flore du palais du Louvre.
Et ainsi réaménager la bibliothèque, la cafétéria, les services documentaire et informatique. Mais aussi créer un centre de recherches pour les doctorants. Une reconfiguration pensée par l’architecte Heleen Hart, résolument contemporaine, épousant les pierres historiques du bâtiment pour jouer avec la lumière et la modernité.
"Un soutien sans précédent"
Ce partenariat exceptionnel entre un mécène de la Principauté et une institution française a été salué par la présence lors de l’inauguration des lieux, de la princesse de Hanovre et de la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot. "Rien de tout cela n’aurait été possible sans vous, cher Majid Boustany. Votre rencontre avec l’École du Louvre est l’un de ces heureux hasards que provoque l’amour de l’art et des artistes. Un tel soutien envers une école d’histoire de l’art n’avait jusqu’alors, pas de précédent", a souligné cette dernière.
En effet, les 2,8 millions d’euros nécessaires à la transformation des lieux constituent le plus important soutien jamais alloué à un établissement d’enseignement du ministère de la Culture. Surnommée "l’école des musées", l’École du Louvre fondée en 1882 est un établissement sous l’égide de l’État français qui accueille chaque année plus de 1.800 élèves de toutes nationalités pour des cycles universitaires visant à former les futurs acteurs des musées, du patrimoine et du monde de l’art. Une école "du regard, de l’œuvre et de l’objet" qui reçoit aussi des auditeurs libres qui peuvent prendre part à certains enseignements pour enrichir leurs savoirs.
"Les conditions matérielles d’étude participent beaucoup de la réussite des projets universitaires. L’École du Louvre a désormais les moyens immobiliers de ses ambitions en termes d’enseignement et de recherches", a appuyé la ministre, Roselyne Bachelot en présence du tout-Paris des institutions culturelles pour l’inauguration de l’établissement.
Point d’ancrage
"Ce partenariat est pour moi aussi important que l’ouverture de la fondation à Monaco en 2014. Il nous offre désormais un point d’ancrage à Paris" assure Majid Boustany. "Mon souhait le plus cher, aujourd’hui, est que cet ambitieux projet architectural offre à l’École du Louvre un atout stratégique essentiel pour son futur rayonnement national et international".
Et il se plaît même à envisager déjà des projets, des collaborations et des échanges entre la Principauté et l’établissement parisien. Un établissement pour lequel d’ailleurs il n’a pas arrêté sa démarche philanthropique à un soutien financier.
En plus de ce mécénat, il a fait don à l’école de deux sculptures du Britannique Antony Gormley, positionnées dans la bibliothèque.
Ainsi que d’un chevalet de Francis Bacon provenant de son atelier parisien, installé dans le vestibule, et d’une photographie de Bacon dans son atelier de Londres prise en 1977 par Jesse Fernandez, présentée à l’entrée du centre de recherche.
Un peu de l’esprit de Francis Bacon qui veillera sur la destinée des étudiants.
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