
Des automobilistes font la queue à la frontière entre la France et l'Italie, le 3 juin 2020 à Menton
Un policier explique pourquoi c'est la pagaille ce mercredi à la frontière italienne
Le 03/06 à 11h47 MàJ 03/06 à 11h48Philippe Vicente, délégué de la Police aux frontières Menton pour Unité SGP FO 06. Adjoint chef de brigade décrypte les tensions et cet imbroglio.
"Le poste Saint-Louis reste fermé. Ça bouche à la frontière à Saint-Ludovic. La France maintient le contrôle jusqu'au 15 juin, alors que les Italiens ont ouvert. Comme les collègues gendarmes contrôlent les gens qui rentrent en France, cela crée des bouchons sur un petit kilomètre.
De l'autre côté, les collègues italiens ont un peu repris les contrôles, ce qui a créé des embouteillages des deux côtés. C'est loin d'être méchant, il arrive fréquemment qu'il y ait des petites frictions à la frontière... Là, c'est parce qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde. Je pense qu'il va y avoir une réunion pour que ce soit réglé dans la journée. C'est un peu plus marqué ce matin. Il y a eu un petit goulet d'étranglement, dû aux travailleurs transfrontaliers et à ceux qui vont faire leurs courses alimentaires, car les prix sont beaucoup plus bas. Tout le monde a voulu y aller aujourd'hui parce qu'ils attendaient depuis des semaines.
Tout le monde est contrôlé, même les Français qui reviennent. On regarde qui rentre en France. On est obligé de justifier que l'on est domicilié ou que l'on travaille en France, d'expliquer pourquoi on est allé en Italie. Il y a beaucoup de cas particuliers, ce sont des contrôles un peu poussés. Le temps de contrôler ces documents, même si le trafic n'est pas énorme, cela peut créer des bouchons. On a déconfiné en France, on est en zone verte ici, on peut circuler librement, de son côté l'Italie a décidé d'ouvrir les frontières : aux Français de s'adapter. S'ils passent côté italien, il y a un contrôle à leur retour."
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