Un bébé flamant rose est né au Jardin animalier de Monaco cet été et c'est une grande première
Un bébé flamant rose a pointé le bout de son bec cet été au cœur du lagon. Avant lui, d’autres couvées et portées ont été accueillies au Jardin animalier de Monaco. Portraits de familles.
Article réservé aux abonnés
Marie CardonaPublié le 18/08/2022 à 08:17, mis à jour le 18/08/2022 à 13:13
Un bébé flamant rose est né au Jardin animalier de Monaco et c’est une grande première.Photo Jean-François Ottonello
Dominant le port de Fontvieille sur le flanc sud du Rocher, le Jardin animalier de Monaco est une véritable institution en Principauté. Fondé par le prince Rainier III en 1954, le parc abrite oiseaux, primates, reptiles, caïmans, tatous, hippopotame…
"90% des animaux recueillis ici sont issus d’abandons de particuliers, de saisies de douanes, d’interventions de pompiers. Le reste des animaux provient d’échanges avec des parcs animaliers ou zoologiques", explique Laurent Peyronel, directeur du site.
Aujourd’hui, "plus de 400 animaux d’une soixantaine d’espèces différentes" peuplent ce jardin animalier d’un hectare, qui accueille chaque année "une cinquantaine de naissances".
Des nouveau-nés qui, selon les espèces et l’espace disponible dans les volières ou les parcs qui les abritent, sont gardés sur place ou envoyés vers d’autres jardins animaliers après leur sevrage.
Cet été, un bébé flamant rose est venu agrandir la petite colonie de 12 individus vivant au cœur du lagon. Un petit événement pour le jardin monégasque.
Cinq paonneaux ont vu le jour, ainsi que trois pigeons de Nicobar et cinq Roussette du Vietnam.
Quatre Ibis rouges sont actuellement en train de couver et le couple Cariamas huppés travaille à la confection de leur nid.
D’autres naissances sont encore à prévoir dans les semaines à venir. Le signe, pour les cinq soigneurs animaliers passionnés, que leurs pensionnaires - "tous nés et élevés en captivité" - sont "bien traités".
Savoir+ Le Jardin animalier Esplanade Rainier-III. Terrasses de Fontvieille, 98000 Monaco. Ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 19h jusqu’au 30 septembre (puis de 10h à 12h et de 14h à 17h du 1er octobre au 28 février et jusqu’à 18h, du 1er mars au 31 mai). Visite entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Tarifs: 6€ par adulte, 3€ par enfant (de 6 à 17 ans), gratuit pour les moins de 6 ans. Tel: +377.93.50.40.30.
Un bébé flamant rose
Le bébé Phoenicopterus roseus est né cet été et fait le bonheur des soigneurs.Photo Jean-François Ottonello.
Un bébé Phoenicopterus roseus est venu pointer le bout de son bec cet été. Une grande première pour le Jardin animalier de Monaco mais surtout un petit événement pour les soigneurs.
"Les flamants ne se reproduisent généralement, que lorsqu’ils sont en grandes colonies, et généralement après l’âge de 6 ans. Notre groupe étant composé de 12 individus âgés de 3 à 6 ans, c’est un petit exploit", confirme Laurent Peyronel.
"Fin avril, le groupe a commencé à montrer des signes de parades et à fabriquer des ébauches de nids. Nous avons tout de suite mis à leur disposition les matériaux nécessaires et plusieurs nids se sont élevés rapidement, 15 jours après le premier œuf fut pondu", peut-on lire sur la page Facebook du parc.
Né le 14 juin 2022, le petit flamant rose est aujourd’hui âgé d’un peu plus de deux mois. Mais il est encore reconnaissable à son duvet gris. La couleur rose, si caractéristique de l’espèce, n’apparaît qu’à l’âge de 1 an mais ne se généralisera sur tout le corps que vers l’âge de 3 ans.
Un flamant rose peut vivre jusqu’à 50 ans.
5 bébés Paons
Les deux paonneaux, derniers nés se baladent en liberté avec leur mère dans les allées du Jardin animalierPhoto Jean-François Ottonello.
Ce sont les derniers nés du parc monégasque. Deux paonneaux de 15 jours se baladent en liberté avec leur mère dans les allées du Jardin animalier. Trois autres bébés sont également nés il y a un mois et demi.
En tout, le parc compte trois femelles et un mâle, Rico.
"À 15 ans, il est le papa le plus prolifique du Jardin. Depuis 2009, avec nos 3 femelles, ce ne sont pas moins de 84 petits paonneaux qui ont éclos au parc", apprend-on sur la page Facebook du site.
3 "pigeons de Nicobar"
Trois Nicobars à camail, également appelés "pigeons de Nicobar", ont vu le jour dernièrementPhoto Jean-François Ottonello.
Trois Nicobars à camail, également appelés "pigeons de Nicobar", ont vu le jour dernièrement. S’ils ont déjà atteint leur taille adulte (le plus vieux est aujourd’hui âgé d’un mois et demi), on peut encore les reconnaître à leur plumage aux couleurs moins affirmées que les individus plus âgés.
Le Nicobar à camail est "le pigeon le plus rare et le plus menacé au monde car son habitat est saccagé", assure Laurent Peyronel. Ce somptueux oiseau réside principalement dans les îles Nicobar, dont il tire son nom.
"Trois à quatre jeunes naissent ici chaque année, détaille le directeur du parc. Une fois sevrés, ils sont envoyés vers d’autres parcs afin de créer d’autres colonies et préserver l’espèce."
L’espérance de vie de ces oiseaux est de 20 ans.
5 Roussettes du Vietnam
Cinq petites Roussettes du Vietnam sont nées à Monaco entre décembre et janvier.Photo Jean-François Ottonello.
Cinq petites Roussettes du Vietnam sont nées à Monaco entre décembre et janvier.
"En moyenne, trois à quatre jeunes voient le jour chaque année au Jardin animalier", abonde Laurent Peyronel. Contrairement aux chauves-souris que l’on a l’habitude d’observer dans la région, la Roussette du Vietnam est diurne. C’est-à-dire qu’elle est active le jour.
Bien que les 17 individus du Jardin animalier ont plutôt tendance à pointer le bout de leur museau qu’au crépuscule.
Les individus mesurent en moyenne 40 cm et peuvent vivre entre 15 à 20 ans.
Des couvées à venir ?
Les Ibis rouges couvent depuis plusieurs joursPhoto Jean-François Ottonello.
Depuis quelques jours, quatre Ibis rouges sont en train de couver. Ces oiseaux, d’un rouge flamboyant, ont fait leur nid dans la paroi du Rocher.
Si des petits viennent à éclore, ils seront envoyés vers d’autres parcs "après leur sevrage, vers 5-6 mois, dans le cadre de nos échanges entre parcs zoologiques et de la conservation des espèces menacées", précise Laurent Peyronel. Ce qui a été le cas des huit petits nés l’année dernière à Monaco. "Quatre ont été envoyés au Maroc et les quatre autres dans le Béarn, au zoo de Lescar."
Deux autres oiseaux pourraient bien s’apprêter à accueillir un petit prochainement: les Cariamas huppés. La femelle et le mâle sont actuellement en train de créer leur nid.
Temps d’incubation des œufs: 25 à 30 jours.
Des nouvelles de Pollux
Il est l’un des pensionnaires les plus emblématiques du Jardin. Pollux, environ 2,4 tonnes, vit au Jardin animalier depuis 36 ans. C’est en 1986 que l’animal a rejoint le parc monégasque, après que le prince Rainier III a racheté un cirque en faillite qui, en grande difficulté financière, ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses animaux.
Pollux était alors âgé d’environ 5 ans. Son âge actuel est donc estimé à une quarantaine d’années. En 2014, l’animal a été transféré dans un habitat plus grand qui lui est entièrement consacré avec un bassin de 80.000 litres.
Pollux, le pensionnaire le plus emblématique du parc zoologique de MonacoPhoto Jean-François Ottonello.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires