Traditions et fêtes à Monaco

Retrouvez une fois par mois la chronique du Comité national des traditions monégasques

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Publié le 20/08/2016 à 05:04, mis à jour le 20/08/2016 à 05:04
Un ancien festin monégasque au parc Princesse-Antoinette.	(DR)
Un ancien festin monégasque au parc Princesse-Antoinette. (DR)

Les traditions contiennent toute l'expérience acquise par les générations qui nous ont précédés. Sans tradition, point de présent et point d'avenir. « Le vrai progrès est une tradition qui se prolonge », écrivait Michel Crepeau. Les traditions sont les racines culturelles d'un peuple et le fonds de la mémoire collective.

L'exposition « Üntra nui e cun vui », organisée par la mairie de Monaco dans le hall de la mairie et dans la chapelle de la Visitation, illustre parfaitement l'importance des traditions dans notre pays. Elle propose jusqu'au 25 septembre, à partir de documents issus du Fonds patrimonial de la médiathèque de Monaco, une rétrospective des traditions vivantes ou disparues, qu'elles soient profanes ou religieuses.

Les fêtes religieuses comme la Sainte-Dévote ou la procession du Vendredi Saint unissaient et unissent toujours dans une même dévotion la famille princière avec l'ensemble de notre communauté. Comme l'écrivait Gustave Le Bon, « Les croyances religieuses ont toujours constitué l'élément primordial de la vie des peuples et par conséquent de leur histoire ».

Jadis, les manifestations religieuses se mêlaient, bien plus qu'aujourd'hui, à celles de la vie sociale. Citons la tradition ancestrale du Pain de Noël que le Comité national des traditions monégasques avec la mairie de Monaco a voulu remettre à l'honneur en faisant participer, comme dans les temps anciens, toutes les familles du pays ou bien les fêtes patronales toujours vivantes comme la Saint-Jean, la Saint-Roman ou la Saint-Nicolas.

Parmi les fêtes et coutumes profanes, certaines ont disparu comme le jeu de la « pignata » : on l'appelait ainsi parce que l'on prenait une marmite en terre qu'on remplissait de bonbons et d'autres friandises, et chaque participant, les yeux bandés et armé d'un bâton, essayait de la briser. Il y avait aussi le « charivari », manifestation publique d'un caractère burlesque qui consistait en une sérénade tonitruante qu'on faisait sous les fenêtres aux veuves remariées ou aux vieillards qui épousaient de toutes jeunes filles. On fêtait les « Mai » qui célébraient le printemps en organisant des rondes autour d'un mât. On a encore « tourné le mai » au tout début des années 60, dans le parc Princesse-Antoinette, puis la tradition est tombée dans l'oubli.

La mairie a fait revivre d'autres fêtes tombées en désuétude comme le carnaval « Sciaratu » ou bien les festins monégasques, organisés par la mairie et le Comité des traditions, qui se déroulaient en juin, dans les années trente, au jardin des Révoires, l'actuel parc Princesse-Antoinette, remplacés désormais, au début du mois de septembre, par le « Cavagnëtu », moment de communion des Monégasques avec leur souverain et la famille princière.

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