C'est une meilleure voiture parce que c'est un avion, et c'est un meilleur avion, parce que c'est une voiture » s'est plu à déclarer Juraj Vaculik, PDG de Aeromobil.
Le constructeur slovaque revient à Monaco pour présenter la version la plus aboutie de sa voiture volante éponyme. En 2015, il présentait un prototype, et espérait « une commercialisation d'ici 2 à 10 ans ». Pari relevé, puisque cette année, le carnet de précommande est sur le bureau du stand.
Passant du bleu au jaune, le modèle a bien évolué. « Les ailes sont plus grandes, et nous avons complètement revu la queue » détaille Stefan Vadocz, responsable de la communication du constructeur.
Et Aeromobil l'assure : cette fois, c'est la bonne, le prototype présenté est fidèle à ce que les futurs clients rangeront dans leur garage, pourvu qu'il flirte avec les six mètres de long.
Car l'engin est imposant. Ses ailes se déploient en trois minutes, et lui donnent une envergure de 8,8 m. Il peut alors décoller, au terme d'une course de 400 à 600 mètres, et atteindre la vitesse de 360 km/h dans les cieux. Mais attention, pas question d'envisager d'éviter les péages autoroutiers : « Le décollage ne pourra se faire que par les points d'entrées dans l'espace aérien, c'est-à-dire les aéroports ou aérodromes ». Et c'est alors tout un univers de possibles qui s'ouvre : Paris, Barcelone, Florence ne sont plus qu'à quelques heures de vol. Car l'auto-aéronef dispose d'une autonomie supposée de 700 km, variable en fonction de la charge, et du sens du vent. « Ce sera sans doute l'un des avions les plus efficaces. C'est une toute nouvelle ère qui s'ouvre pour l'aviation » a assuré Juraj Vaculik, évoquant la façon dont l'iPhone a révolutionné la téléphonie mobile.
Côté sécurité, le constructeur assure que « les plus hauts standards possibles sont atteints », grâce notamment à des ceintures munies de prétensionneurs pyrotechniques, à des airbags, mais aussi (et surtout !) à un système de parachutes. Ainsi, en cas d'accident aérien, le passager est assuré de retrouver le plancher des vaches, sans ressembler à un steak. Le modèle dévoilé par le Prince Albert II, qui a pris place à bord, est donc disponible en précommande, pour un prix naviguant entre 1,2 et 1,5 million d'euros. Livrable en 2020, l'édition sera limitée à 500 exemplaires, parmi lesquels les 25 premiers constitueront une collection spéciale « qui sera suréquipée pour remercier les clients de leur confiance » a assuré le constructeur.
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