Tänak dérape, Ogier s’adapte Turini et Braus font encore la paire
Coup dur pour le champion du monde en titre qui a catapulté sa Hyundai dans le décor. Côté Toyota, le favori est lui parvenu à hausser le rythme pour reprendre les commandes de justesse
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Publié le 25/01/2020 à 10:37, mis à jour le 25/01/2020 à 10:37
Eric Camilli.
Le tournant du jour le plus long ? Un virage anodin, de prime abord. Un enchaînement « droite-gauche » ultra-rapide situé au beau milieu de la seule épreuve spéciale inédite de ce Rallye Monte-Carlo digne de sa légende. En un mot : impitoyable.
Entre Saint-Clément et Freissinières (ES 4, 20,68 km), à quelques encablures seulement de l’aérodrome de Saint-Crépin, c’est là que la Hyundai i20 Coupé du champion du monde en titre a pris la voie des airs comme une fusée, hier matin.
Décollage brutal sur une compression abordée à fond de sixième. Environ 180 km/h. Puis vol plané effroyable en lisière de forêt, façon élagueuse. Avant un atterrissage brutal 200 mètres et quelques tonneaux plus loin. Voiture en charpie, évidemment, mais équipage indemne, fort heureusement. Pour ne pas dire miraculeusement...
Alors qu’il tutoyait la limite afin de reprendre place dans le top 3 provisoire, Ott Tänak - 4e à 10’’3 du leader au départ -, est tombé de haut. « Peut-être a-t-il été un poil trop optimiste », supposait Sébastien Loeb, son nouveau coéquipier ô combien expérimenté dans le camp sud coréen, lors du break de midi, à Gap. « Cette double courbe s’avère vraiment très bosselée. Elle peut vous déstabiliser. »
« Pas à 100 % »
En l’absence de neige et de glace, partout, ou presque, adresse rimait plus que jamais avec vitesse sur les rubans moins glissants que prévu des Hautes-Alpes, durant ce vendredi quasi printanier jalonné de six secteurs sélectifs. De quoi permettre à Sébastien Ogier d’accélérer son adaptation dans le baquet de la Toyota Yaris ? « Quelles que soient les conditions, le Monte-Carlo nous donne toujours du fil à retordre », tempère le héros des six précédentes éditions parvenu à subtiliser les rênes de la course in extremis à son voisin de garage gallois, Elfyn Evans, lui aussi en apprentissage express sous le pavillon Toy’. « Les routes n’en demeurent pas moins très sales. Vigilance extrême de rigueur. Elfyn a fait un super job. Le connaissant, cela ne me surprend pas. Moi, je ne suis pas encore à l’aise à 100 %. Il faut jouer un peu avec les réglages. Le rythme va crescendo, c’est l’essentiel. »
Tänak « out », le match à quatre a viré à la triangulaire. Avec Evans à 1’’2 et Neuville (Hyundai) à 6’’4, sûr que d’autres tournants se profilent droit devant.
Jamais deux sans trois ! Un simple coup d’œil sur la carte de l’étape finale azuréenne suffit pour constater que la continuité prédomine. Copiée, collée...
Si vous avez décidé de chausser vos bottes de sept lieues, demain matin, très tôt, il faudra donc à nouveau choisir entre ces deux cols incontournables : Turini (ES 13 et 15) et Braus (ES 14 et 16).
« Cet enchaînement a fait ses preuves, on trouve que c’est un bon compromis, autant pour le spectacle que pour la sécurité », justifie Christian Tornatore, le directeur du Rallye Monte-Carlo.
La seule modification se situe côté Braus, où l’arrivée est jugée 80 m en amont, histoire d’éviter toute figure de style dans l’épingle suivante.
Comme d’habitude, les tronçons de routes que ces épreuves spéciales empruntent seront fermés à la circulation dès aujourd’hui, à partir de 17 h. En outre, chaque ES comprend un secteur strictement interdit au public (voir les cartes ci-contre).
« Les spectateurs connaissent les consignes élémentaires de sécurité, nous leur faisons confiance », ajoute le maître d’œuvre. « Il faut absolument se positionner en hauteur, jamais en contrebas. Et hors du champ de la trajectoire, cela va de soi. La meilleure solution reste de prendre place dans l’une des 30 « zones public » jalonnant le parcours, où il n’y a aucun risque. »
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Jo Lillini.
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