Le jury a sélectionné sept nouvelles startups, dans divers domaines d'activité, pour rejoindre la pépinière de Fontvieille qui devrait atteindre les 45 occupants avec ces nouveaux entrepreneurs
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CEDRIC VERANY
Publié le 31/05/2018 à 05:06, mis à jour le 31/05/2018 à 05:06
Philippe Fitte
Nouvelle étape dans le déploiement de MonacoTech. Lancée à l'automne dernier, la pépinière de startups initiée par le gouvernement vient de s'enrichir de sociétés pour remplir ses rangs.
Le jury s'est réuni mi-avril après une présélection des dossiers mi-mars pour décortiquer 58 candidatures reçues après le lancement de l'appel à projets. Il y en avait eu une centaine pour la première.
« Cette fois, tout en restant ouverts à tous les domaines, nous étions encore davantage dans le qualitatif », souligne le directeur Fabrice Marquet, ajoutant que dans les critères de sélection, « ce que nous regardons en premier, ce sont les concepts, puis l'intérêt de ce business de se développer à Monaco. Et l'humain aussi, car c'est une aventure humaine avant tout ».
À l'ouverture, MonacoTech abritait 17 startups. Elles sont aujourd'hui 13… et bientôt 20, à la mi-juin, avec l'arrivée de sept nouvelles entreprises sélectionnées en avril par le jury indépendant (composé d'entrepreneurs divers et de membres du gouvernement). « Nous souhaitons être sélectifs sur l'entrée et le maintien dans le programme pour que les investisseurs qui viennent chez nous, ensuite, se sentent en confiance sur les projets proposés », continue Fabrice Marquet.
L'enjeu de pérennité
Chaque entreprise logée chez MonacoTech (300 euros le bureau par mois) dispose de l'environnement de la structure. Les équipes s'épaulent sur la logistique, mettent à disposition leur réseau. « Ce sont des sociétés qui ont les besoins d'une multinationale et zéro revenu. On développe un langage commun, sans les transformer en assistés, en consommateurs d'aides », précise le directeur.
Car l'enjeu de la pépinière est clairement de pérenniser des activités économiques à long terme à Monaco.
« On demande à chaque entrant pourquoi il y a un sens à s'établir en Principauté. Sachant que la contrainte principale du pays est le prix des loyers pour les espaces commerciaux, pourquoi il y a un sens, d'un point de vue business, à payer de tels prix dans l'immobilier ». En réponse, les atouts de la politique de développement durable et de la smart city en développement semblent être vecteurs d'intérêts.
Parmi les sept nouveaux entrants, quatre sociétés sont d'ailleurs de Monaco, ou émanent de sociétés monégasques. Aucune n'est au même niveau de développement. « C'est cette hétérogénéité qui nous intéresse pour la dynamique de MonacoTech. Qu'un jeune entrepreneur qui est en train de développer son projet puisse observer et se rendre compte des problèmes que peut rencontrer une personne en train de réussir. Sur le fond, on ne se forme pas à être entrepreneur. Entrepreneur, tu l'es ou tu ne l'es pas. Ensuite, pour qu'un projet fonctionne, il faut qu'il soit désirable par un client, qu'il soit réalisable et que le business model soit viable pour avoir des revenus supérieurs aux coûts. Les deux derniers points, on ne peut pas le savoir à l'avance. C'est ce sur quoi nous les aidons à se structurer .»
Dans l'aventure, MonacoTech n'impose pas à ses locataires de délai pour réussir. Tous les trois mois, toutefois, un jury d'évaluation vérifie l'avancée du projet et sa dynamique. Le lieu, situé à Fontvieille, est prévu pour héberger soixante personnes, pour avoir une communauté à taille humaine. Soit 20 à 30 sociétés. Avec ces nouveaux arrivants, les locataires de MonacoTech devraient être 45, en attendant un nouvel appel à projets, peut-être à l'automne. Ce qui laisse, pour l'heure, encore de la place dans l'open space !
Le jury a rencontré les candidats mi-avril avant de rendre son verdict en début de semaine.Manuel Vitali / Dir.Com..
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