Hier matin, sur le vieux port, les équipes de la station mentonnaise de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM) ont proposé des ateliers de sensibilisation à des collégiens de Maurois
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alice rousselotPublié le 26/05/2018 à 05:17, mis à jour le 26/05/2018 à 05:18
Les élèves de 5e étudient l'engagement associatif en cours.Cyril Dodergny
Notre première mission, c'est de sauver les gens. Mais pour éviter d'avoir à aller jusque-là, nous en avons une deuxième : prévenir et former. Ou plutôt, sensibiliser. » C'est précisément dans cette optique quele nouveau patron de la station mentonnaise de la SNSM, Bernard Guigon, accueillait hier une grappe de 5e du collège Maurois au vieux port. Encadrés par une professeur d'espagnol, Nathalie Nowak, elle-même bénévole au sein de l'association des hommes (et femmes) en orange. Ainsi que d'un enseignant en histoire, également en charge du programme d'éducation morale et civique au collège.
Faire connaître la mer
Au programme de la matinée : ateliers d'équipement, de matelotage, apprentissage de l'alphabet universel, de la communication par VHF (très haute fréquence) ou encore sortie à bord de la navette de la SNSM. En vue de mettre les futurs adultes dans la peau d'un sauveteur.
Présent sur les lieux, le principal du collège, Pascal Picot, insiste sur l'importance de l'éducation à citoyenneté et à l'engagement. Dans un contexte agréable, qui plus est. « On leur fait découvrir leur environnement proche. On se rend compte qu'ils connaissent souvent mal la mer comme la montagne. Or Menton est riche en termes de culture et d'associations ».
Tandis que les collégiens tentent d'effectuer des nœuds marins, les yeux rivés sur leur professeur en pleine démonstration, Bernard Guigon reprend : « Souvent, les jeunes n'ont de contact qu'avec la plage. On leur explique pourquoi il faut respecter les interdictions de baignade, pourquoi il faut se faire accompagner, faire attention à la météo… » Et de préciser que de telles opérations auprès du jeune public - enthousiaste - bénéficient aussi à l'association de bénévoles. « Ca nous aide à augmenter notre notoriété. La SNSM ne parle pas à grand monde ici, alors qu' on est nés en 1963. Mais il n'y a pas de tradition maritime comme en Bretagne ou dans le Pas-de-Calais… »
Thierry Rossignol, délégué départemental de la SNSM (les Alpes-Maritimes comportent six stations) opine. « Ce que l'on fait répond à la logique "Loin des yeux, loin du cœur". On manque clairement de spectateurs par rapport à des pompiers - visibles. Cela dit, on cultive l'humilité. Face aux éléments, même le plus fort d'entre nous a peur », sourit-il.
RDV le 23 juin
Le 23 juin prochain, la journée nationale des sauveteurs en mer devrait contribuer à l'effort de reconnaissance. Les bateaux du secteur seront invités à parcourir un mille autour de la navette de la SNSM - au large du casino - avant une petite manifestation de joie, à midi précise.
« Nous sommes une association privée qui fait du service public. C'est pour cela qu'on souhaite faire la fête », assume Bernard Guigon. Rappelant le slogan de l'événement : « Les Sauveteurs en Mer sont disponibles 365 jours par an et 24 heures sur 24 pour nous sauver, mobilisons-nous tous une heure dans l'année pour les soutenir ! »
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