C’est une plante emblématique de la Côte d’Azur, car elle possède cette extraordinaire faculté à prendre racine, même lorsqu’elle est déjà de grande taille. Quoi de mieux qu’un palmier pour changer un paysage de façon radicale en peu de temps ?
Mais voilà, il est attaqué par de voraces petites bestioles qui le tuent, ne laissant de lui qu’un cierge végétal totalement déplumé. Le charançon rouge et le papillon palmivore sont les cibles d’une lutte qui s’organise de plus en plus.
« Nous sommes réunis ici pour la quatrième année », explique Hervé Pietra, président de l’association Sauvons nos palmiers et organisateur. « Nous », ce sont les acteurs de la lutte qui se réunissent chaque année à Monaco. Municipalités, spécialistes, et fournisseurs de solutions. Des réunions « uniques en Europe », d’après l’organisateur, où l’on échange les bonnes pratiques, et à laquelle assistant la direction de l’Aménagement urbain de Monaco.
« On est actuellement sur des techniques de lutte biologique avec des champignons ou des nématodes. Il n’y a aucune technique qui a une efficacité totale, et ça dépend de beaucoup de facteurs, ce qui marche à Mandelieu ne fonctionne pas forcément ailleurs », analyse Eric Chapin, spécialiste en santé des végétaux. D’autres solutions ont été présentées hier, comme la lutte par l’introduction de mâles stériles pour éradiquer l’espèce. Un procédé compliqué à mettre en œuvre puisqu’il nécessite de longues démarche pour répondre à la réglementation.
Le mot d’ordre, c’est la prophylaxie. Comprenez : les traitements préventifs. Taille d’entretien, injection dans la plante, pose de pièges, tous les moyens sont bons… et quasi obligatoires : « Il ne faut pas espérer que tel ou tel palmier sera épargné. Toutes les espèces sont visées. Et sans soin, un palmier est condamné. C’est certain à 100 % », plaque Hervé Pietra.
De toute façon, depuis juin 2019, le traitement des plantes contaminées est devenu obligatoire. Alors aux armes !
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