Route du rhum : Malizia II Yacht-Club de Monaco termine cinquième

Le Souverain et Pierre Casiraghi, respectivement président et vice-président du Yacht-Club de Monaco, sont fiers de la performance du skipper. Prochain objectif : le Vendée Globe 2020 !

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J.D. et T.M. Publié le 18/11/2018 à 05:15, mis à jour le 18/11/2018 à 05:15
Boris Herrmann est arrivé cinquième hier.
Boris Herrmann est arrivé cinquième hier. Stan Thuret

Après 13 jours, 3 heures, 47 minutes et 30 secondes de course, Boris Herrmann a coupé la ligne d'arrivée de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe, transatlantique en solitaire, organisée tous les quatre ans. Il arrive 5e.

« Cette performance confirme tout le bien qu'on pensait de Boris Herrmann, souligne le prince Albert II, président du Yacht-Club de Monaco (YCM). C'est une grande fierté pour le Yacht-club, toute son activité voile et le projet mené par mon neveu, Pierre Casiraghi, et toute l'équipe autour du projet. C'est extrêmement encourageant pour d'autres grandes épreuves, dont le Vendée Globe. Boris a montré des qualités extraordinaires d'endurance et de lucidité. Je le félicite et je le remercie. »

Pierre Casiraghi « fier » de Boris Herrmann

Grande satisfaction également de Pierre Casiraghi, vice-président du YCM, qui a créé et supervise le projet Malizia II : « Nous sommes très fiers de lui ! Boris s'est accroché dans cette option très éprouvante qui lui a permis de doubler puis de distancer le groupe, composé de Damien Seguin, Alan Roura et Stéphane Le Diraison. Autre bonne nouvelle, la belle résistance de Malizia II, qui a tenu bon dans ces conditions. Autant de bonnes nouvelles dans la perspective du Vendée Globe 2020. Cette 40e édition aura été exceptionnelle, marquée par des conditions météorologiques particulièrement difficiles dans la première partie de course, occasionnant de nombreux abandons, toutes séries confondues, sans oublier le final d'anthologie entre Francis Joyon et François Gabart en Ultimes, des stratégies complètement divergentes en Multi50 avec le plus persévérant qui l'emporte, et en Imoca, un classement bouleversé à l'arrivée. Tous ces marins nous ont fait rêver et nous ont une nouvelle fois démontrés que la Voile était un sport exigeant, riche en émotions ».

« Je vise le top 5 », avait déclaré Boris Herrmann au départ du Havre le 4 novembre dernier. Objectif atteint pour le skipper et son monocoque à foils Malizia 2. Il a démontré une belle combativité, isolé avec son option très au Nord, affrontant des conditions de vent et de mer exigeantes. Une belle performance pour ce marin de 37 ans, qui participait à sa première traversée transatlantique en solitaire et qui s'est même offert de passer 24 h en tête de la flotte pendant la course.

« J'ai énormément appris »

« Quel bonheur de me retrouver sur la terre ferme ! La route Nord a été très éreintante, j'ai pris une série de grains jusqu'à 43 nœuds. Naviguer au près, ce sont des enchaînements compliqués à gérer, des changements de voiles, des prises de ris. Initialement, j'avais prévu de rester avec le gros de la flotte mais, étant resté arrêté dans la seconde zone de basses pressions après le départ, je me suis retrouvé en queue de peloton et je voyais Paul (Meilhat) et Vincent (Riou) filer devant à 15 nœuds alors que je restais collé à 2 nœuds pendant de longues heures. Tout comme Yann (Eliès) qui a néanmoins fini par toucher de l'air alors que je continuais à être ballotté avec des voiles fasseillantes. Malizia II se retrouvait condamnée dès le premier jour de course. Quelques heures plus tard je sortais de ce trou d'air sans ne plus pouvoir joindre les concurrents échappés. Je me retrouvais alors dans une course contre moi-même ; seul ; alors que j'aurais bien sûr préféré être en course contre des concurrents directs. Cela n'a pas été simple, j'ai dû m'accrocher, soutenu par de nombreux messages d'enfants d'école de Monaco, mais aussi d'Allemagne. Je tiens vraiment à les remercier pour leur soutien, ils m'ont vraiment porté dans les moments les plus difficiles… Et, au final, j'ai énormément appris. Objectif : le Vendée Globe 2020 ! », confiait hier, en fin d'après-midi, à son arrivée, le régatier du YCM.

La victoire revient à Paul Meilhat, après la pénalité infligée à Alex Thomson (Hugo Boss), premier skipper en Imoca (monocoques de 18 m) à arriver à Pointe-à-Pitre, vendredi matin, mais pénalisé de 24 heures, pour avoir utilisé son moteur après s'être échoué à une soixantaine de milles de l'arrivée.

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