Rainier et Grace à jamais les premiers unis à l'écran

Le monde aura les yeux rivés sur la petite lucarne, aujourd'hui, pour suivre le mariage royal entre le prince Harry et Meghan Markle. En 1956, l'union cathodique d'un prince et son étoile ouvrait la voie

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Publié le 19/05/2018 à 05:06, mis à jour le 19/05/2018 à 05:07
En 1956 à Monaco, l'échange des anneaux entre le prince Rainier III et Grace Kelly s'était effectué en direct devant 30 millions de témoins. Aujourd'hui, jusqu'à 2 milliards de téléspectateurs pourraient suivre l'union entre le prince Harry et Meghan Markle dans la chapelle Saint-Georges de Windsor.
En 1956 à Monaco, l'échange des anneaux entre le prince Rainier III et Grace Kelly s'était effectué en direct devant 30 millions de témoins. Aujourd'hui, jusqu'à 2 milliards de téléspectateurs pourraient suivre l'union entre le prince Harry et Meghan Markle dans la chapelle Saint-Georges de Windsor. Archives du Palais princier et AFP

Ce samedi outre-Manche, le « Last call » retentira à 1 heure du matin, contre 23 heures habituellement, dans les pubs. Une entorse à la bienséance anglosaxone et un appel à l'ivresse justifiés par la tenue de l'événement de l'année au pays de Sa Majesté : le mariage royal entre le prince Harry, sixième dans l'ordre d'accession au trône, et de l'actrice américaine Meghan Markle.

Un prince, une actrice américaine, un mariage en grande pompe, des millions de téléspectateurs… Un scénario gravé dans le Rocher monégasque depuis 1956. Son ADN, diront même certains.

Débuté le 17 avril de cette même année par la réception de milliers de présents, le mariage du prince Rainier III et de Grace Kelly s'étend alors sur trois jours, jusqu'à la cérémonie religieuse en la cathédrale.

« Une leçon pour le monde »

600 invités triés sur le volet et 40 diplomates, dont le ministre de Justice française, François Mitterrand, assistent à la bénédiction de Mgr Barthe, au lendemain d'une union civile célébrée avec les 2 500 âmes monégasques au Palais. « Un peuple au complet pour la première fois dans l'histoire », témoignent encore les archives de l'Ina, évoquant « un décor de roman » et un « poème heureux » pour décrire le « mariage du siècle ».

Un tournant dans l'histoire du pays, non sans incidences politiques et économiques par la suite même si, à cette heure, le glamour l'emportait. « Monaco était ce jour-là une leçon pour le monde. Il avait l'orgueil d'être, au milieu d'un monde inquiet et troublé, un pays où le seul problème d'État devrait être l'amour d'un prince et d'une étoile », poursuit, sur un ton « zitronesque », le journaliste.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale et aux balbutiements de la télévision (lire ci-dessous), la Principauté dresse alors un pont éternel, une alliance, avec les États-Unis, grâce à sa reine de l'écran, Grace Kelly. Une légende du cinéma dont l'empreinte sur la pellicule du 7e art n'est en rien comparable à la carrière hollywoodienne de Meghan Clarke.

Pas de chefs d'État aujourd'hui

55 ans plus tard, l'union du prince Albert II et de Charlène Wittstock témoignera de l'aura de Monaco en réunissant une foule de chefs d'État internationaux et 6 000 Monégasques pour un cocktail dînatoire sur la place du Palais. « C'est une vraie communion. De même, beaucoup de chefs d'État sont là. Beaucoup plus que pour le mariage royal en Angleterre (Kate et William, le 29 avril 2011) », nous confiait alors Stéphane Bern.

Des ambassadeurs définitivement conquis par ce petit État devenu grand qu'est Monaco. « Le mariage du prince Rainier et de Grace Kelly a plongé le pays dans la prospérité pendant un demi-siècle », estime ainsi un observateur.

Si d'autres unions royales ou princières ont émaillé l'Histoire depuis et embué les yeux de millions - voire milliards - de personnes, les moyens mis en œuvre par le Palais princier en 1956 - on parle de 300 millions de francs -, rappellent la volonté du prince Rainier, non seulement de crier son amour, mais aussi de charmer le monde. Monaco devenant dès lors le port d'attache des stars.

Aujourd'hui au Royaume-Uni, et contrairement au mariage de William et Kate en 2011, les chefs d'État seront absents. Une décision de la reine Elisabeth - elle-même couronnée en direct, en 1953 à la télévision, semble-t-il peu à l'aise avec la famille de Meghan Markle. Complice d'Harry, Barack Obama ne sera donc pas là. Tout comme Donald Trump, ouvertement critiqué par la future épouse… Cette dernière ne sera pas accompagnée à l'autel par son père, hospitalisé, mais par son futur beau-père, le prince Charles.

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Monaco-Matin

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