Sur les six gendarmes qui constitueront dans un premier temps la brigade, quatre sont issus de brigades territoriales classiques. Deux autres ont déjà une sérieuse expérience dans le domaine. Et si les personnalités de chacun sont différentes, elles sont avant tout complémentaires.
Les caractéristiques d'une telle fonction ? « Les voyous ne font pas du 8 h-12 h, 14 h-18 h. Alors il faut être disponible H24. D'autant plus quand des écoutes commencent à donner, expose le capitaine Évain, fort de ses 17 ans passés dans une telle unité.
Sélectionnés au volontariat
« Mais quand on est hyper impliqué, on se fiche du temps. On pense seulement au moment où l'on aura face à nous le délinquant sur lequel on travaille depuis quatre ou cinq mois. Qui démentira, alors qu'on a toutes les preuves nécessaires. » Reste que la décision d'entrer dans une telle brigade se doit d'être concertée avec la famille. « Sans quoi c'est perdu d'avance. Le dossier doit primer sur toute autre chose… »
Au regard de l'exigence attendue, le recrutement s'est fait sur la base du volontariat, souligne le n° 2 de la compagnie. « La hiérarchie détecte des gens motivés, disposant d'un esprit et d'une fibre judiciaires. On les repère vite. Ils sont sélectionnés sur des compétences dont ils ont déjà fait preuve. » Après seulement viennent les journées de formation. Sur la fausse monnaie, les techniques d'écoute, les stups… Bien qu'un tel métier implique surtout une auto formation.
« L'expérience, les contacts, c'est sur le terrain qu'on se les fait. »
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