À peine le budget rectifié de l'état a été voté pour l'année 2018, que le gouvernement a choisi de présenter, hier matin, ses ambitions et objectifs pour le budget primitif 2019. Une présentation pendant une rencontre avec la presse et les conseillers de gouvernement (à l'exception de Gilles Tonelli, retenu par une réunion à Bruxelles) au cours de laquelle le ministre d'état, Serge Telle, a expliqué avoir construit un budget prenant en compte : « les urgences des uns et les priorités des autres ».
Première satisfaction, les finances sont à l'équilibre et le budget de l'état pour l'année 2019 affiche d'ores et déjà un excédent de 3,7 millions d'euros, soit près du double que l'excèdent du primitif 2019.
« Nous avons beaucoup travaillé pour maintenir les grands arbitrages qui font les caractéristiques de Monaco, tout en conservant la possibilité de faire face aux imprévus, en étant dans l'adaptation permanente » précise Serge Telle.
Aussi, le primitif 2019 s'attache à conforter les points cardinaux du pays comme priorité : la politique du logement (lire par ailleurs), le maintien d'une politique de santé et d'éducation, le suivi des grands travaux avec un effort sur la qualité de vie, la sécurité. Et un accent particulier apporté sur l'innovation et la digitalisation de la Principauté en général, dans le cadre de la transition numérique.
Les contributions en hausse
En chiffres, les recettes sont exponentielles. Elles sont évaluées à 1,346 milliard d'euros, en augmentation de 10,6 % par rapport au précédent. « L'essentiel de l'augmentation des recettes provient de la TVA (+88 millions d'euros) et l'impôt sur les sociétés (+25 millions d'euros). Ces contributions, qui représentent près de 80 % de nos recettes sont le reflet de l'activité économique. Elles vont dépasser pour la première fois dans un budget primitif, le milliard d'euros. Ce sont des chiffres phares » se réjouit Jean Castellini, conseiller de gouvernement pour l'Économie et les Finances qui défend, cette année, son douzième budget
Coté dépenses, 1,342 milliard d'euros sont budgétés, en hausse de 10,4 % par rapport à 2018. « Sur ces chiffres, les dépenses d'investissement croissent à un rythme plus soutenu que la moyenne des dépenses. En effet, 17 % de la hausse concerne les dépenses pour les travaux contre 4,6 % sur les coûts de fonctionnement. Nous sommes un état qui prévoit l'avenir, qui anticipe les grandes contraintes avec lesquelles composer ». De quoi donner un terrain de discussions à l'étude de ce budget primitif, en décembre au Conseil national.
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