Jeudi soir régnait une atmosphère quasi religieuse dans la grande salle de conférence du Musée océanographique, impressionnante par la richesse de ses boiseries.
C'est la musique qui conférait au lieu cette atmosphère sacrée. Les Sonates du rosaire du compositeur allemand du XVIIe siècle Heinrich Biber étaient au programme de cette soirée du Printemps des arts.
Le rosaire est une prière catholique consacrée à Marie, qui tient son nom de la guirlande de fleurs (de roses) dont les Vierges sont couronnées.
Les Sonates du rosaire de Biber évoquent, étape par étape, les vies de Marie et de Jésus. C'est dire si elles avaient leur place en cette soirée de Jeudi saint où le grand vaisseau de la salle du Musée océanographique était plongé dans l'obscurité.
Elles ont été interprétées par la violoniste Florence Malgoire, fille du célèbre chef d'orchestre baroque Jean-Claude Malgoire, accompagnée à l'orgue, au clavecin, au théorbe et au violoncelle par les musiciens de l'ensemble des Dominos.
Pendant près d'une heure trente, on a entendu les guirlandes, les volutes, les bariolages, les variations d'une musique virtuose pour violon. On s'est laissé porter par de belles phrases de musique sacrée, par ces solos de violon saint. Tout en goûtant à sa musique, on se disait que ce Biber avait beaucoup de talent. Mais que son génie n'atteignait quand même pas celui de Bach !
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