Pas de Léo Ferré mais les Beatles, hier en ouverture du meeting de Primo! Et pas n'importe quel titre. Get Back (to where you once belonged). Autrement dit : « Retrouve la place qui t'es promise ». Sur fond de drapeaux rouge et blanc, le décor était planté. Par tact, stratégie ou superstition, Stéphane Valeri n'avait jamais fait état de son statut de favori. Hier, d'une chanson, il l'a revendiqué devant 780 personnes. Soit environ 10 % de la population monégasque et presque autant que les meetings de ses deux rivaux réunis.
Un matelas de suffrages confortable mais loin d'être suffisant lorsqu'on rêve d'un « Conseil national fort ». « Une marque de fabrique » décriée par ses opposants, auquel le leader de Primo! - après l'humour de Guillaume Rose - a répondu : « C'est la bonne lecture des institutions et je dirais même que c'est la seule pour permettre à la monarchie constitutionnelle de fonctionner de façon optimale. » Une réponse suivie d'une main tendue aux indécis : « Seules une importante participation et une majorité claire permettront à votre Conseil national de jouer à nouveau son rôle (...) Nous avons besoin que vous votiez liste entière ». Stéphane Valeri prenant alors bien soin de bannir le mot panachage - antinomique de cette ambition.
Celui qui s'est très tôt positionné en victime, évoquant l'« objectif commun » de ses adversaires de lui « barrer la route », n'a pas épargné ces derniers, jusqu'à projeter un extrait vidéo peu flatteur de Béatrice Fresko-Rolfo. Et que dire des saillies des colistiers à l'égard du gouvernement, du Ministre d'État ou de la MonacoTech... « Technocrates », « Eurobéats », « bafouant le patriotisme »… Tout y est passé sur fond de citations de Voltaire, La Boétie, Confucius et Anatole France. Enfin, un hymne monégasque et bien sûr… Get back to where you once belonged...
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