« Assez des thèmes qui jouent sur le mensonge et la désinformation ! Nous taxer de dérives parlementaires, c'était déjà le cas en 2003 et 2008 ! La ficelle est énorme. Il faudrait quand même que mes opposants changent de disque. Tout ceci est totalement incohérent. »
Hier, au lendemain du meeting d'Horizon Monaco, Stéphane Valeri, entouré de toutes les candidates de sa liste de 24 - l'autre sujet du jour portait sur le droit des femmes et de la famille (lire ci-dessous) -, et qui annonce 911 adhérents à son parti, a invité les journalistes dans ses locaux de l'Aigue Marine à Fontvieille.
Et ce fut reparti pour les mêmes commentaires, que le leader de Priorité Monaco Primo ! nomme lui-même de « rengaines ».
La remise en cause de la monarchie constitutionnelle insinuée avant-hier soir sur la scène du théâtre des Variétés par les candidats d'Horizon Monaco ? « Scandaleux », redit Valeri.
« Faute de programme, les interventions de la liste incomplète se sont concentrées sur des propos inadmissibles dans la bouche de responsables politiques, sortants ou candidats, qui aspirent à représenter les Monégasques, note Brigitte Boccone. À les entendre, Priorité Monaco mettrait en danger les institutions et la prospérité de la Principauté. Rien que ça ! »
La candidate, mais également Stéphane Valeri pour clore ce rendez-vous avec les journalistes, a rappelé le droit pour répondre à Horizon Monaco qui a pointé du doigt le fait que Guillaume Rose a dénoncé l'ordonnance souveraine qui a acte sa mutation du Tourisme à la DRH il y a douze jours. « Rappelons que nos princes, dans leur grande modernité, ont permis, via la Constitution, la saisine du Tribunal suprême pour contester une ordonnance souveraine. La possibilité de les commenter est donc un droit. En remettant en cause ce principe constitutionnel, ce sont nos adversaires qui mettent en danger nos institutions et font preuve d'un esprit particulièrement rétrograde. Pire, ils tentent insidieusement de suggérer un message d'opposition entre le Prince et notre démarche, ce qui constitue un manque de respect pour sa personne et une violation de l'esprit de nos institutions. »
Stéphane Valeri en rajoute à l'endroit de son opposant Jean-Louis Grinda, tête de liste Union Monégasque : « Avec l'amendement budgétaire qu'il veut, ce serait un changement de la constitution. » Et ça recommence, une fois encore…
« À Primo!, nous considérons que nos institutions ont fait leurs preuves. Elles sont parfaitement adaptées à notre pays. Nous en sommes les ardents défenseurs. Nous ne voulons pas jouer aux apprentis sorciers, comme certains, en demandant à les modifier pour affaiblir par voie de conséquence les pouvoirs du Prince. Mais leur bon fonctionnement nécessite un Conseil national qui joue pleinement son rôle tel que prévu par les textes, rien que son rôle mais tout son rôle. Ce qu'il faut changer, ce n'est pas la Constitution, c'est donner au Conseil national une nouvelle équipe, car une assemblée forte et unie est un gage de bon fonctionnement de nos institutions. »
Stéphane Valeri le clame haut et fort : sa liste se situe dans la droite ligne de la Constitution.
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